Frangié : Nous ne serons pas au gouvernement si nous n'obtenons pas les Travaux publics ou l'Energie

Le chef des Marada, Sleiman Frangié, a affirmé jeudi soir que sa formation n'entrerait pas au gouvernement si cette dernière n'obtenait pas le portefeuille des Travaux publics ou de l'Energie, ajoutant que les noeuds qui empêchent la formation du gouvernement sont les mêmes "à 80%", alors que le climat d'optimisme qui règne concernant la naissance imminente du cabinet s'est sensiblement renforcé ces derniers jours.

"Je n'ai reçu aucune proposition officielle concernant le ministère des Travaux publics mais nous n'entrerons pas au gouvernement si nous n'obtenons ni les Travaux publics, ni l’Énergie", a déclaré M. Frangié lors de l'émission politique Sar el-waqt sur la chaîne locale MTV. Des sources concordantes indiquent que l'attribution du portefeuille des Travaux publics à la formation de M. Frangié est soutenue par M. Hariri, le Hezbollah faisant montre de "compréhension" sur ce point.

"Le Premier ministre désigné Saad Hariri affiche son optimisme mais les coulisses de la formation du gouvernement montrent que les blocages sont les mêmes à 80%", a-t-il déclaré. Dans la journée, M. Hariri s'était déclaré "optimiste" quant à la naissance du gouvernement "durant les jours restants de cette semaine". De son côté, le chef de l’État, Michel Aoun, avait indiqué que "nous sommes à deux doigts d'avoir un gouvernement".

"Le noeud druze est réglé, le noeud des Forces libanaises et des Marada fluctue, et le dernier noeud est celui des sunnites proches du 8 Mars. Ils doivent être représentés, et je doute qu'un gouvernement puisse se former sans eux", a ajouté le leader des Marada. La querelle opposant le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt et son principal rival, Talal Arslane, chef du Parti démocrate libanais, portait sur la nomination du troisième ministre druze, les deux autres relevant de la quote-part du PSP. Mardi, M. Aoun avait reçu mardi MM. Joumblatt et Arslane qui lui avaient remis une liste comprenant les noms de personnalités druzes ministrables afin que le chef de l’État en choisisse un. Les FL réclament le portefeuille de la Justice, détenu dans la gouvernement sortant par Salim Jreissati, nommé par le chef de l’État, qui n'a pas encore donné de réponse définitive. Les sunnites pro-8 Mars réclament qu'un portefeuille leur soit accordé.