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Lifestyle

« The Journey » poursuit son voyage vers les étoiles

Mohamed Al-Daradji et Zahraa Ghandour sacrés meilleur réalisateur et meilleure actrice à Malmö.

Le réalisateur de « The Journey », Mohamed Jabarah Al-Daradji, et son actrice principale Zahraa Ghandour. Photo prise lors de la sortie du film au Metropolis Beyrouth

L’Irakien Mohamed Al-Daradji s’est déjà fait remarquer internationalement pour son premier long-métrage, Ahlaam, puis pour son deuxième, Son of Babylon. Zahraa Ghandour était journaliste et c’est le premier rôle que le cinéaste lui a offert, la plaçant ainsi au haut du podium au Festival du film arabe de Malmö. Tous deux ont eu droit à une ovation du public pour leur film The Journey, sélectionné par l’Irak pour représenter le pays aux Oscars.

C’est sur une plateforme de gare, délabrée comme le pays, haute en couleur comme ses habitants, que l’action a lieu. Le 30 décembre 2006, au premier jour de la Eid al-Adha, Bagdad fête la réouverture de sa gare. Sara (Zahraa Ghandour) y entre avec l’intention de commettre un attentat-suicide. Mais elle hésite au moment d’appuyer sur le détonateur. Soudain, dans un halo de lumière, on la voit rencontrer inopinément un petit escroc, Salam (Ameer Jabarah), ainsi qu’un nombre de personnages (des enfants, une femme qui lui lance son bébé ou encore un vieil homme qui a perdu son fils). Bien que tout cela ne semble pas l’atteindre, le spectateur commence à douter de sa détermination.

Rencontré à l’occasion de la sortie de son film au Metropolis Empire Sofil à Beyrouth où il est toujours en salle, le cinéaste irakien a raconté son expérience avec Zahraa Ghandour, « actrice extraordinaire qui fera du chemin », dit-il. « Je l’ai martyrisée durant le tournage. J’ai confisqué son téléphone portable, je l’ai mise souvent en isolement, parfois dans l’obscurité totale, afin qu’elle parvienne à avoir le regard fixe et à offrir cette prestation magistrale. C’est une actrice qui ira loin », ajoute-t-il.

Avec sa productrice et sa coscénariste Isabelle Stead, Mohamed Al-Daradji ne cherche pas à faire un plaidoyer contre les terroristes mais à essayer de comprendre ce qui pousse un être humain à agir de la sorte. Certes, le réalisateur brosse le portrait de ces personnes qui forment la mosaïque de l’Irak. Mais au-delà de cela, il y a la gare, élément important dans le travail du cinéaste et qui constitue un acteur à part entière. La gare qui relie un pays à l’autre, une région à l’autre et qui relie également les humains entre eux. « J’ai visité plein de gares en Europe et je suis parvenu à reconstituer la mienne. » « Le cinéma est un outil manipulateur, confie encore Al-Daradji. Je ne donne pas de réponse dans mon film à la question : l’a-t-elle fait ou ne l’a-t-elle pas fait ? Je laisse au spectateur le soin de tirer des conclusions lui-même. »


L’Irakien Mohamed Al-Daradji s’est déjà fait remarquer internationalement pour son premier long-métrage, Ahlaam, puis pour son deuxième, Son of Babylon. Zahraa Ghandour était journaliste et c’est le premier rôle que le cinéaste lui a offert, la plaçant ainsi au haut du podium au Festival du film arabe de Malmö. Tous deux ont eu droit à une ovation du public pour leur film The...

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