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Moyen Orient et Monde - Iran

Les gardiens de la révolution mettent en garde Riyad et les Émirats

Le numéro deux des gardiens de la révolution, Hussein Salami, lors d'une cérémonie funéraire publique en hommage aux victimes de l'attentat d'Ahvaz, le 24 septembre 2018. AFP/Atta Kenare

Les gardiens de la révolution iranienne ont conseillé hier à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU) de ne pas « franchir certaines lignes » dans leur bras de fer avec Téhéran, faute de quoi ils subiront des représailles qu’« ils ne pourront jamais oublier ». L’Iran accuse Riyad et les Émirats d’être derrière l’attentat qui a fait 25 morts, dont douze pasdaran, membres des gardiens de la révolution, le 22 septembre lors d’un défilé militaire à Ahvaz, dans le sud-ouest du pays. « Si vous franchissez certaines lignes rouges, nous répliquerons sans aucun doute. Vous savez quelles tempêtes la nation iranienne peut faire se lever », a déclaré à l’agence de presse Fars le général Hossein Salami, numéro deux des pasdaran.

« Arrêtez donc de fomenter des complots et de créer des tensions. Vous n’êtes pas invincibles. Vous êtes dans une maison de verre qui ne pourra résister à la vengeance de la nation iranienne (...) Nous avons jusqu’ici fait preuve de retenue », a lancé le général devant une foule de fidèles rassemblés pour la grande prière du vendredi à Téhéran.

Le général Salami a par ailleurs demandé aux États-Unis « de ne plus soutenir les terroristes car sinon ils devront en payer le prix ». Il a dénoncé un axe entre sionistes et sunnites visant à déstabiliser l’Iran chiite, axe qui rassemble selon lui les États-Unis, Israël, l’Arabie saoudite et les EAU. Après les prières du vendredi à Téhéran, les fidèles ont scandé des slogans contre les États-Unis et Israël, rapporte la télévision publique.

L’ayatollah Mohammadali Movahedi Kermani, haut responsable du clergé chiite, a lui aussi lancé un avertissement aux Américains, affirmant que leurs bases dans la région pourraient être visées s’ils continuent de s’en prendre à la République islamique, rapporte l’agence de presse Mizan. Les gardiens de la révolution ont par ailleurs annoncé hier avoir tué quatre hommes armés lors d’une fusillade près de Saravan, à la frontière pakistanaise, dans le sud-est du pays. Deux « terroristes » ont été blessés et d’autres se sont enfuis en territoire pakistanais. Les forces iraniennes n’ont subi aucune perte dans l’affrontement, ajoutent les pasdaran dans un communiqué.

Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a rejeté les accusations devant l’ONU du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon lesquelles l’Iran abriterait un « site de stockage atomique secret ». « Aucun show (...) ne dissimulera jamais le fait qu’Israël est le seul régime dans notre région avec un programme d’armes nucléaires secret et non déclaré », a affirmé M. Zarif dans un tweet. « Il est temps pour Israël de le reconnaître et d’ouvrir son programme illégal d’armes nucléaires aux inspecteurs internationaux ».

« Comment Israël, le seul détenteur d’armes nucléaires au Moyen-Orient, peut-il accuser ainsi sans honte un autre pays, dont les programmes ont été jugés pacifiques à maintes reprises par l’AIEA (l’Agence internationale de l’énergie atomique) ? » s’est interrogé M. Zarif, selon l’agence officielle iranienne IRNA.

Israël et les États-Unis se retrouvent « seuls » sur la scène internationale, « les politiques imposées par Netanyahu à l’Amérique » les ayant tous deux isolés, a affirmé le ministre iranien.

Jeudi, M. Netanyahu avait accusé l’Iran, cartes à l’appui depuis la tribune de l’ONU, d’abriter un « site de stockage atomique secret » à Téhéran. « Ce que l’Iran cache, Israël le trouvera », a lancé le dirigeant israélien, brandissant des photos de l’extérieur d’un bâtiment, affirmant qu’elles montraient l’entrée de ce site en pleine capitale iranienne.

Sources : agences


Les gardiens de la révolution iranienne ont conseillé hier à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU) de ne pas « franchir certaines lignes » dans leur bras de fer avec Téhéran, faute de quoi ils subiront des représailles qu’« ils ne pourront jamais oublier ». L’Iran accuse Riyad et les Émirats d’être derrière l’attentat qui a fait 25 morts,...

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