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À La Une - crime

Émoi en Irak après l'assassinat d'une "influenceuse" et mannequin à Bagdad

Pour les internautes, qui trouvent dans les réseaux sociaux un espace de liberté dans un pays conservateur, Tara Farès, 22 ans, a été punie pour son mode de vie.

L'"influenceuse" et mannequin irakienne Tara Fares, en 2017. Photo tirée de sa page Facebook

L'assassinat à Bagdad d'une "influenceuse" et mannequin suscitait vendredi l'émoi en Irak, de nombreux internautes dénonçant sur les réseaux sociaux un crime dont la victime a payé le prix fort pour avoir "choisi la vie".


Les faits sont survenus jeudi en fin de journée à Camp Sarah, un quartier du centre de Bagdad où Tara Farès à été atteinte de "trois tirs mortels", selon le ministère de l'Intérieur. Le ministère a annoncé l'ouverture d'une enquête pour identifier le ou les auteurs des tirs sur cette star des réseaux sociaux alors qu'elle conduisait sa Porsche blanche décapotable aux fauteuils rouges.

Pour les internautes, qui trouvent dans les réseaux sociaux un espace de liberté dans un pays conservateur, la jeune femme de 22 ans a été punie pour son mode de vie, détonant en Irak. La blogueuse, qui voyageait souvent et se signalait rarement à Bagdad où elle est née, postait régulièrement pour ses 2,7 millions d'abonnés sur Instagram des photos d'elle, blonde, rousse ou brune selon les périodes. Sur ces clichés, qui ont obtenu des dizaines de milliers de "likes" chacun, elle exhibe ses tatouages, manucures et tenues exubérantes.

"Son seul crime, c'était d'avoir choisi la vie, au mauvais endroit", s'emportait un internaute sur Twitter.
"Ce jeudi, c'était Tara (...) Jeudi prochain, qui est-ce que ce sera? Où va l'Irak ?", renchérissait un autre.


"Elle a été tuée parce qu'elle osait vivre différemment, elle a été assassinée parce que ses pensées, ses vêtements et son style de vie ne plaisaient pas à notre société cruelle et critique", écrit cette internaute. Et de poursuivre : "Bienvenue dans mon pays, ma cité de sang et de brutalité. RIP". 

Ahmad al-Basheer, satiriste exilé en Jordanie dont l'émission qui tourne en dérision la politique irakienne est très suivie et lui a valu des menaces de mort, appelait, lui, à la vigilance. "Celui qui trouve une excuse à ceux qui tuent une fille uniquement parce qu'elle a décidé de vivre comme la plupart des filles de la planète est complice de son meurtre", écrivait-il.

Mercredi soir, la mission de l'ONU en Irak (Unami) s'était déjà alarmée de la mort - également tuée par balles - d'une autre femme, la militante des droits de l'Homme Souad al-Ali, à Bassora à la pointe sud du pays. La police a affirmé que cette Irakienne de 46 ans avait été assassinée par son ex-mari pour un différend familial. L'Unami a toutefois rappelé "condamner tout acte de violence, en particulier contre les femmes, dont le meurtre, les menaces et l'intimidation, comme des actes totalement inacceptables".

L'assassinat à Bagdad d'une "influenceuse" et mannequin suscitait vendredi l'émoi en Irak, de nombreux internautes dénonçant sur les réseaux sociaux un crime dont la victime a payé le prix fort pour avoir "choisi la vie".Les faits sont survenus jeudi en fin de journée à Camp Sarah, un quartier du centre de Bagdad où Tara Farès à été atteinte de "trois tirs mortels", selon le...

commentaires (6)

Attention les libanaises si le Hezbollah prend le pouvoir....

Eleni Caridopoulou

18 h 43, le 29 septembre 2018

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Commentaires (6)

  • Attention les libanaises si le Hezbollah prend le pouvoir....

    Eleni Caridopoulou

    18 h 43, le 29 septembre 2018

  • L,OBSCURANTISME IRANIEN IMPORTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 34, le 29 septembre 2018

  • voila une vraie Martyre et Sainte, pas ces assoifes de sang qui meurent au combat pour une cause qui les depassent

    George Khoury

    08 h 19, le 29 septembre 2018

  • A mon humble avis, ce qu'ils vont essayer de démontrer les enquêteurs.... Alla yerhama Une fleur au milieu des milliers d'épines.... Son sort était scellé.

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 27, le 28 septembre 2018

  • S'il n'y a pas d'enquête sérieuse on ne peut pas se fier à des " internautes bloggeurs" . C'est peut-être un crime crapuleux passionnel .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 59, le 28 septembre 2018

  • L'ignorance emmène le fanatisme... Et on connaît la suite.

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 47, le 28 septembre 2018

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