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Liban - Réfugiés

Cinquante mille Syriens sont rentrés dans leur pays depuis janvier, affirme Abbas Ibrahim

Des membres de la Sûreté générale libanaise aidant des réfugiés syriens à mettre leurs affaires dans les bus les transportant du Liban vers la Syrie, le 1er juillet 2018. Hassan Jarrah/AFP

Cinquante mille Syriens qui s’étaient réfugiés au Liban pour fuir la guerre ont pu regagner leur pays depuis le début de l’année, a affirmé hier à Reuters le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale. À ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200 000 d’ici à un an, a-t-il assuré.M. Ibrahim ne donne pas de plus amples précisions sur ces chiffres, sachant que jusqu’ici, les opérations de rapatriement effectuées à partir de Chebaa et de Ersal n’ont pas touché plus de quelques milliers de réfugiés. Le directeur de la SG affirme toutefois que ce service a organisé le rapatriement depuis janvier de près de 25 000 réfugiés syriens et que 25 000 autres ont regagné par leurs propres moyens leur pays.

Le général Ibrahim estime que le rythme des rapatriements va s’accélérer une fois que le calme sera revenu dans la province d’Idleb, dernier grand bastion rebelle dans le nord-ouest de la Syrie. Selon lui, de nombreux jeunes Syriens craignent de rentrer dans leur pays de crainte d’être enrôlés dans l’armée pour aller combattre les insurgés dans cette région.

De son côté, le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a réitéré hier le refus du Liban « de lier le retour des déplacés à une solution politique en Syrie », s’interrogeant sur « la raison pour laquelle la communauté internationale est prête à financer (les réfugiés) au Liban et arrêterait l’aide s’ils retournaient » dans leur pays. M. Bassil s’exprimait lors d’une conférence à l’Université de Princeton, dans le New Jersey, en présence notamment du consul du Liban à New York, Majdi Ramadan.

« Le Liban n’est pas un pays d’asile », a dit M. Bassil, indiquant que le pays du Cèdre réclamait « un retour progressif des déplacés pour plusieurs raisons ». Parmi ces raisons, « alléger le fardeau économique et ne pas encourager l’extrémisme qui pourrait être causé par le désespoir ». M. Bassil a également indiqué qu’il fallait « préserver le tissu social libanais » et que « l’avenir de la Syrie ne peut être défini que par son peuple ». « Ce n’est pas le Liban qui a provoqué la guerre en Syrie, mais c’est le Liban qui paie le prix d’une erreur internationale », a encore accusé le chef de la diplomatie.

Par ailleurs, interrogé sur la décision des États-Unis de mettre un terme à leur contribution à l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), M. Bassil a exprimé ses craintes quant « aux intentions de l’administration américaine envers l’implantation des Palestiniens et leur naturalisation au Liban ». « Le financement de l’Unrwa est un engagement historique et moral des États-Unis et de la communauté internationale envers le peuple palestinien », a-t-il ajouté.

De son côté, Mouïn Merhebi, ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, a insisté hier sur la nécessité de mener à bout le processus du retour des réfugiés syriens chez eux par le biais des institutions étatiques concernées, et en coordination avec les associations internationales et les organisations des Nations unies.

Cinquante mille Syriens qui s’étaient réfugiés au Liban pour fuir la guerre ont pu regagner leur pays depuis le début de l’année, a affirmé hier à Reuters le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale. À ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200 000 d’ici à un an, a-t-il assuré.M. Ibrahim ne donne pas de plus amples précisions sur ces...

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