La Ligue maronite « pour des ministres serviteurs et non de prestige »

La Ligue maronite a déploré hier le retard mis à la formation du nouveau gouvernement et « la perte de l’élan d’espoir » en un avenir meilleur que l’organisation des élections législatives avait imprimé aux Libanais, en particulier aux jeunes.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, sous la présidence d’Antoine Klimos, la Ligue maronite a considéré par ailleurs que la classification des portefeuilles ministériels « est un sommet d’hérésie et d’irresponsabilité, à l’heure où toutes les crises se valent en importance, que ce soit celles des déchets ménagers, de la main-d’œuvre étrangère et du chômage, de la sécurité, de l’économie, de l’éducation ou des transports ».

« Ce qu’il faut aujourd’hui, ce sont des ministres serviteurs et non de prestige, des ministres qui représentent l’élite de leurs communautés, qui soient compétents, intègres et susceptibles de remplir leur rôle en ce tournant historique que vit la patrie », ajoute le communiqué.

Ce que la Ligue souhaite enfin, c’est « le rétablissement de la règle de reddition des comptes que ce soit devant le Parlement ou les organismes de contrôle ».

« Un gouvernement d’unité nationale ne peut neutraliser le rôle de contrôle que joue le Parlement, l’unité nationale étant là pour stimuler le sens de la responsabilité et non l’anéantir », souligne le communiqué de la Ligue maronite.