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Liban - Le chef de l’État à Strasbourg

Aoun contre « tout atermoiement en vue d’un retour digne et sûr des déplacés syriens »

« Les politiques internationales au Moyen-Orient accroissent le radicalisme et pavent la voie au terrorisme », accuse le président de la République.

Le chef de l’État prononçant son allocution devant le Parlement européen mardi à Strasbourg. Photo Dalati et Nohra

Au second jour de sa visite officielle à Strasbourg, le président de la République Michel Aoun a prononcé un discours lors de la séance d’ouverture de la session ordinaire du Parlement européen pour l’année 2018-2019, à laquelle ont participé des représentants de 28 pays. Au cours de son intervention, le chef de l’État a notamment évoqué le dossier des déplacés syriens, réclamant leur retour digne et sûr, et dénonçant par ailleurs la politique internationale appliquée au Proche-Orient qui, selon lui, exacerbe l’extrémisme et le terrorisme. Des tendances que M. Aoun a appelé à affronter à travers le dialogue et l’application des principes de droits de l’homme, réitérant sa demande de faire du Liban un centre permanent de dialogue entre les civilisations et religions.

« La crise des déplacés syriens constitue un des fardeaux les plus lourds de toutes les guerres des pays voisins », a noté le président Aoun, demandant au Parlement européen d’ « activer les résolutions de soutien matériel prises lors de la Conférence de Bruxelles », sans manquer de réitérer ses réserves concernant certains points du communiqué final de cette conférence, notamment « ceux ayant trait à un retour volontaire lié à la solution politique ou l’intégration des déplacés syriens sur le marché du travail dans les pays d’accueil ». « Aujourd’hui, le Liban vise à assurer un retour digne et sûr des déplacés et rejette tout atermoiement à cet égard, a lancé M. Aoun. Mon pays appuie toute démarche visant à trouver une solution au déplacement massif des Syriens sur son territoire, à l’instar de l’initiative russe, et refuse de lier leur retour à une solution politique qui pourrait tarder à venir. » Et d’ajouter : « Le Liban est un pays d’émigration et non d’implantation, encore moins un marché de travail. Les Libanais dispersés à travers le monde, et sur le continent européen en particulier, en sont la preuve. »

Le chef de l’État a par ailleurs pointé du doigt « les politiques internationales au Moyen-Orient » qui, selon lui, « augmentent la rancœur et accroissent le taux de radicalisme, pavant largement la voie à la violence et au terrorisme ». « Une des conséquences de ces politiques est qu’Israël a judaïsé Jérusalem et en a fait sa capitale, ignorant toutes les résolutions internationales, ainsi que les votes du Conseil de sécurité et de son Assemblée générale », a ajouté M. Aoun, dénonçant également la récente décision américaine d’arrêter le financement de l’Unrwa : « Cette décision signifie le début d’une implantation de fait des Palestiniens dans les pays d’accueil, notamment le Liban, dont la Constitution interdit l’implantation et la partition. »

« Refroidir les moteurs de la violence »

M. Aoun a par ailleurs prôné « le dialogue, le respect mutuel et l’application des principes internationaux des droits de l’homme, seuls moyens de refroidir les moteurs de la violence, de la guerre et de l’extrémisme, qui ont fait de notre région une fournaise enflammée par la haine ». Il a appelé dans ce cadre le Parlement européen à soutenir une demande qu’il a formulée à maintes reprises, notamment auprès de l’Organisation des Nations unies, à savoir « faire du Liban un centre permanent de dialogue entre les diverses civilisations, religions et ethnies ».

Sur un autre plan, le président de la République a indiqué que sa priorité à l’heure actuelle « concerne la lutte contre la corruption », affirmant que « le nouveau gouvernement sera chargé d’appliquer le plan de relance économique et les décisions de la Conférence de Paris (CEDRE) pour asseoir la stabilité et la prospérité ».

L’appui de Tajani et Mogherini

À l’issue de la séance d’ouverture, le président Aoun s’est réuni avec le président du Parlement européen Antonio Tajani, qui l’a assuré « des efforts fournis pour réduire progressivement le nombre des déplacés syriens au Liban ». Dans l’après-midi du mardi, ce dossier était également au centre de l’entretien de M. Aoun avec la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, laquelle a annoncé au chef de l’État « la tenue d’une réunion européenne en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, qui sera consacrée à la question du retour », souhaitant que le Liban participe à cette réunion à laquelle elle assistera également.

En soirée, le président Aoun a rencontré des membres de la diaspora à qui il a assuré que « le mouvement de réformes va se poursuivre », les invitant à ne pas croire « ceux qui prétendent que le régime a échoué ».

Au second jour de sa visite officielle à Strasbourg, le président de la République Michel Aoun a prononcé un discours lors de la séance d’ouverture de la session ordinaire du Parlement européen pour l’année 2018-2019, à laquelle ont participé des représentants de 28 pays. Au cours de son intervention, le chef de l’État a notamment évoqué le dossier des déplacés syriens,...

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Le monde est gouverné par le sionisme international même en Chine

Eleni Caridopoulou

18 h 49, le 27 septembre 2018

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Commentaires (3)

  • Le monde est gouverné par le sionisme international même en Chine

    Eleni Caridopoulou

    18 h 49, le 27 septembre 2018

  • LE RETOUR DIGNE ET SUR SANS GARANTIES DE L,ONU ET DES PUISSANCES INTERNATIONALES EST CATEGORIQUEMENT DU DOMAINE DES REVES ET DE LA DEMAGOGIE PERSONNIFIEE PAR LES PROMESSES VIDES DE LA MICRO POLITIQUE DE NOS DEMAGOGUES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 09, le 13 septembre 2018

  • maintenant que cela a ete dit haut et fort, il ne reste plus aucun pretexte a la communaute int'l , Trump compris , qui expliquerait le retard- visible - a l'execution des voeux pieux du Liban. vite vite debourser les milliards, acheter des milliers de bus pour rapatrier syriens & palestiniens chez eux.

    Gaby SIOUFI

    10 h 52, le 13 septembre 2018

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