Le Mercedes EQC, un SUV 100 % électrique, vise à disputer des parts de marché à Tesla. BMW et Volkswagen, eux aussi, vont tenter l’aventure. Soren Andersson/TT News Agency/AFP
Mercedes-Benz – filiale de Daimler– a dévoilé en début de semaine son tout premier SUV 100 % électrique, baptisé EQC. La marque allemande entend ainsi ravir des parts de marché au constructeur américain Tesla sur le segment, en pleine expansion, des voitures haut de gamme électriques. Le Mercedes EQC, présenté mardi à Stockholm (Suède), est le premier modèle de la nouvelle gamme EQ de véhicules électriques Mercedes. Ce SUV, qui sera disponible à la vente l’an prochain, sera proposé à un tarif proche de celui des berlines Mercedes de la classe GLC, ce qui lui permettra de rester dans la gamme de prix abordable de la Tesla Model 3 – commercialisée, elle, à 49 000 dollars. Tesla, qui propose également les Model X et S en haut de gamme, travaille en outre sur le lancement d’une voiture encore plus accessible, la Model Y, mais qui ne sortira pas avant 2020 ou 2021.
Par ailleurs, le Mercedes EQC va bientôt être suivi par des modèles concurrents des constructeurs – eux aussi allemands – BMW et Volkswagen (ce dernier via ses marques Audi et Porsche), qui comptent également s’attaquer à Tesla de front. Ainsi, Audi a débuté lundi la production de son SUV e-Tron, dont la cérémonie de lancement est prévue le 17 septembre à San Francisco (Californie), à seulement une soixantaine de kilomètres de l’usine Tesla de Fremont. Le e-Tron arrivera chez les concessionnaires au début de l’année prochaine, suivi en 2020 par deux autres Audi électriques et la Porsche Taycan. Pour sa part, BMW a loué cette semaine un avion-cargo pour transporter son véhicule électrique Vision iNext – qui en est toujours au stade de concept-car – de Munich à Pékin, en passant par New York et San Francisco. Des événements festifs sont prévus par le groupe munichois dans les quatre villes.
Le groupe américain Tesla, pionnier dans le domaine des voitures électriques haut de gamme, « domine actuellement le marché (…), mais je ne pense pas que ce sera encore le cas avec l’arrivée des offres premium allemandes », estime à ce sujet Wajih Hossenally, analyste chez IHS Markit (entreprise américaine d’information économique), concluant : « Tesla n’a pratiquement aucune concurrence, mais cela changera à partir de 2019. »
Source : Reuters
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