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Désinformation : après Facebook et Twitter, Google aussi épingle l'Iran

L'entreprise surtout connue pour son moteur de recherche a "identifié et fermé un certain nombre de comptes liés à l'organisation IRIB", la Radio-Télévision de la République islamique d'Iran. 

Le groupe Google a annoncé jeudi avoir bloqué des chaînes sur YouTube, sa filiale, et plusieurs comptes liés à une campagne de désinformation liée à l'Iran. REUTERS/Thomas Peter/File Photo

Le groupe Google a annoncé jeudi avoir bloqué des chaînes sur YouTube, sa filiale, et plusieurs comptes liés à une campagne de désinformation liée à l'Iran, dans le sillage de mesures similaires prises par les réseaux sociaux Facebook et Twitter.

L'entreprise surtout connue pour son moteur de recherche a "identifié et fermé un certain nombre de comptes liés à l'organisation IRIB", la Radio-Télévision de la République islamique d'Iran, a expliqué Kent Walker, vice-président chez Google, dans un communiqué. Actifs depuis au moins janvier 2017, date de l'arrivée au pouvoir du président Donald Trump aux Etats-Unis, certains de ces comptes "dissimulaient leurs liens dans cet effort". "Les acteurs engagés dans ce type d'opération d'influence sont en infraction avec nos politiques et nous avons rapidement retiré de tels contenus de nos services et fermé les comptes de ces acteurs", a indiqué M. Walker.

Cette révélation de Google est la dernière en date d'une série d'annonces effectuées depuis le début de la semaine par les géants de la technologie américaine, régulièrement critiqués pour leur absence de réaction face aux campagnes de désinformation initiées depuis l'étranger. Lundi, c'est Microsoft qui a indiqué avoir pris le contrôle de six faux sites internet gérés par des pirates russes ayant tenté d'infiltrer des groupes de réflexion conservateurs américains pour en dérober des données.

Les réseaux sociaux Facebook et Twitter ont annoncé mardi avoir bloqué des centaines de pages, groupes et comptes engagés selon eux dans des actions coordonnées de manipulation de l'opinion. Ces campagnes de désinformation sont généralement imputées à des pirates russes mais les entités visées par les groupes américains cette semaine semblent provenir en grande partie d'Iran. Et, ce, au moment où les relations entre Washington et Téhéran s'enveniment à la suite à la remise en place par l'administration Trump de sévères sanctions contre l'Iran.


(Lire aussi : Des pirates russes ont ciblé des groupes conservateurs américains, annonce Microsoft)


Journalistes, militants, universitaires
Google a précisé jeudi avoir bloqué 39 chaînes YouTube ayant cumulé près de 13.500 visionnages aux Etats-Unis de "vidéos pertinentes", avoir désactivé six comptes sur son service Blogger ainsi que treize comptes sur son réseau social Google+.

Le groupe s'est associé dans ce dossier à la société de cybersécurité FireEye, qui avait alerté Facebook de l'existence de pages contrôlées par un groupe dénommé "Liberty Front Press" lié, selon le réseau social, "à des médias d'Etat iraniens". "En sus des renseignements reçus par FireEye, nos équipes ont enquêté d'une manière plus large sur des acteurs liés à l'Iran ayant pris part à cet effort" de désinformation, a relevé Google.

Le groupe a partagé ses découvertes avec les parlementaires américains et les forces de l'ordre, y compris les contenus à caractère politique qui y étaient associés. Il dit avoir également bloqué des attaques de "phishing" menées sur les directives d'un Etat, au cours desquelles des messages trompeurs étaient envoyés à des utilisateurs de son service gratuit de courriel afin qu'ils divulguent des informations comme leurs mots de passe. "Des journalistes, des militants et des universitaires dans le monde entier" étaient notamment visés, a souligné Google. 

Le groupe affirme avoir renforcé ses protections au cours de l'année écoulée contre des "acteurs liés" à l'Internet Research Agency (IRA), soupçonné d'être un bras numérique du Kremlin et avoir dans ce cadre fermé 42 chaînes YouTube et un compte sur Blogger.

Les géants américains de la tech multiplient les efforts pour tenter de freiner les tentatives de manipulation de l'opinion publique à l'approche des élections législatives américaines de novembre, des mesures qui arrivent un peu tard aux yeux de plusieurs analystes.
L'ancien responsable de la sécurité de Facebook Alex Stamos a lui-même reconnu mercredi qu'il était sans doute déjà "trop tard pour protéger les élections de 2018".


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