Une famille syrienne empêchée d’entrer au jardin des Jésuites, la municipalité explique

Il y a quelques jours, une famille syrienne – un père, son épouse et leurs deux enfants – a été empêchée d’entrer au jardin des Jésuites à Achrafieh. Il n’en fallait pas plus pour que ceux qui ont assisté à la scène s’émeuvent et crient au scandale.

Le gardien les aurait refoulés parce qu’ils étaient de nationalité syrienne, selon des témoins, ce qui a été formellement démenti par la municipalité de Beyrouth, dont une source a précisé à L’Orient-Le Jour que la famille n’avait pas été autorisée à entrer parce qu’elle avait amené avec elle un lot de tous genres de nourriture en prévision d’un pique-nique.

La famille a donc été empêchée d’entrer dans le parc parce qu’elle comptait y organiser un pique-nique et non pas parce qu’elle est de nationalité syrienne, assure la source. Cette mesure, ajoute-t-elle, s’applique aussi bien aux Libanais qu’aux étrangers, quelle que soit leur nationalité.

Il n’en demeure pas moins que certains ont été jusqu’à accuser Nadim Gemayel d’être à l’origine de ce « contrôle » des visiteurs du jardin des Jésuites, en rappelant qu’en juin dernier, le parlementaire avait adressé un mémorandum au mohafez de Beyrouth, Ziad Chbib, pour protester contre « l’état dans lequel se trouve le parc ».
Interrogé par L’Orient-Le Jour, Nadim Gemayel a catégoriquement démenti avoir sollicité le mohafez dans la perspective d’un filtrage des visiteurs du jardin, en précisant qu’après avoir reçu plusieurs plaintes de riverains, il avait juste attiré son attention sur le laisser-aller au niveau de l’entretien des lieux. Il avait notamment réclamé que les équipes d’entretien de la municipalité de Beyrouth nettoient les lieux au moins une fois par semaine, que les bancs et les équipements de l’aire de jeux soient réparés, que des bennes à ordures soient installées un peu partout dans le parc et qu’on interdise aux visiteurs de faire entrer des instruments de musique, de la nourriture et des narguilés ou tout ce qui est de nature à déranger les riverains ou les personnes qui se réfugient dans le parc à la recherche d’un peu de quiétude.