Liban : des médicaments périmés saisis dans un entrepôt à Damour

Les douanes libanaises ont saisi dans un entrepôt à Damour, dans le Chouf, des médicaments périmés dont les dates de péremption étaient modifiées de manière illégale. Les douanes ont souligné que la valeur totale des médicaments stockés dans l'entrepôt perquisitionné s'élevait à des centaines de millions de livres, et que ces médicaments périmés étaient destinés à être commercialisés sur le marché libanais.

Toute la marchandise a été saisie et l'enquête se poursuit pour découvrir l'identité des personnes impliquées dans ce trafic et les arrêter, de même que le nombre de médicaments qui ont déjà été écoulés sur le marché local, a précisé le ministère des Finances dans un communiqué.

De son côté, le ministère de la Santé a affirmé ne pas avoir été informé de la perquisition menée par les douanes. "Il aurait été judicieux de demander au département de l'inspection pharmaceutique du ministère concerné par cette affaire si les médicaments saisis étaient stockés pour être détruits", souligne le ministère dans un communiqué. Le texte affirme que "le ministère oblige les pharmacies, tous les entrepôts de médicaments, les dispensaires et toutes les organisations concernées à faire savoir au ministère dès qu'ils ont des médicaments dont la date de péremption est dépassée, afin qu'ils soient déplacés et traités".  Le ministère a affirmé qu'il suivra cette affaire afin de s'assurer du respect des procédures et des standards requis pour le traitement des médicaments périmés. 

La société à laquelle appartient l'entrepôt perquisitionné, Arwan Pharmaceutical Industries, a pour sa part affirmé dans un communiqué rapporté par la LBC que les médicaments périmés saisis par les douanes étaient bien destinés à être détruits, selon le règlement du ministère de la Santé. L'entreprise a assuré respecter les législations en vigueur au Liban et dans l'Union européenne concernant le traitement des médicaments arrivés à expiration et qu'elle ne peut pas s'en débarrasser en les jetant simplement dans des décharges.
La société a regretté que les douanes ne l'aient pas préalablement contactée afin que cette affaire soit traitée selon les normes.