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Moyen Orient et Monde - Syrie

Lieberman : Le Golan sera plus sûr grâce à l’autorité rétablie d’Assad

La police militaire russe patrouille avec les Casques bleus le long de la ligne de démarcation sur le plateau.

Des habitants de Deraa, ville rebelle en ruines, traversant hier leur cité à motocycle. Mohammad Abazid/AFP

La reprise en main de la Syrie par le président Bachar el-Assad présente des avantages pour Israël, qui n’a pas l’intention de s’immiscer dans les affaires de ce pays voisin, a affirmé hier Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense.
 « En Syrie, de notre point de vue, la situation revient à celle qui prévalait avant la guerre civile (en 2011), à savoir qu’il y a clairement à qui s’adresser, il y a quelqu’un qui est responsable et il y a un pouvoir central », a affirmé M. Lieberman, lors d’une visite à des installations de défense antiaérienne dans le nord d’Israël. « Nous ne nous immisçons pas ni n’intervenons dans les affaires intérieures de la Syrie à condition que soient respectés trois points qui sont importants pour nous », a-t-il encore affirmé. M. Lieberman a notamment mentionné « le respect des accords de séparation de 1974 », qui portent sur la création d’une zone tampon démilitarisée sur le plateau du Golan dont une grande partie est occupée par Israël, une occupation considérée comme illégale par l’ONU et la Syrie. Interrogé par les journalistes l’accompagnant pour savoir si Israël serait moins préoccupé par d’éventuelles tensions dans le Golan, il a répondu : « Je le crois. » En outre, le ministre israélien a également estimé, une nouvelle fois, que « le territoire syrien ne doit pas être utilisé comme avant-poste iranien contre l’État d’Israël » et ne pas servir comme lieu de transit « des armes destinées au Hezbollah au Liban ».
Par ailleurs, des membres de la police militaire russe ont commencé hier à patrouiller du côté syrien de la ligne de démarcation sur le Golan, a indiqué le général Sergueï Roudskoï, un haut responsable de l’état-major au sein du ministère russe de la Défense. Ces patrouilles russes apportent leur aide aux Casques bleus des Nations unies, qui avaient suspendu en 2012 leurs activités dans ce secteur pour des raisons de sécurité. « Aujourd’hui, des soldats de la paix de l’ONU accompagnés de membres de la police militaire russe ont effectué leurs premières patrouilles depuis six ans dans la zone de séparation », a déclaré M. Roudskoï. « Dans le but de prévenir de possibles provocations contre les positions de l’ONU le long de la ligne Bravo, il est prévu d’installer huit postes d’observation de la police militaire russe », a-t-il ajouté. Cette présence russe dans le secteur, a-t-il poursuivi, est provisoire, et les postes d’observation russes seront remis aux forces armées syriennes une fois la situation stabilisée.
Ces annonces font suite à plusieurs semaines d’offensive des forces du régime syrien, qui ont reconquis les secteurs du sud-ouest du pays qui étaient aux mains des insurgés depuis des années. « Les forces syriennes, appuyées par l’aviation russe, ont détruit complètement les forces du groupe État islamique et de l’ex-Front al-Nosra, et ont repris le contrôle des provinces Soueida, Deraa et Quneitra », a encore déclaré le général Roudskoï lors d’un briefing à Moscou. Il a salué cette « opération unique » qui a permis, selon lui, aux forces gouvernementales syriennes de reprendre « 3 332 km2 » du territoire syrien et le contrôle de 146 localités. Damas a « entièrement repris le contrôle de la frontière entre la Syrie et la Jordanie », a-t-il également assuré. Le général Roudskoï a, par ailleurs, exprimé « l’inquiétude » de la Russie concernant la situation dans la province d’Idleb, contrôlée par les jihadistes et quelques factions rebelles, où « se sont multipliés les cas de tirs visant les positions des forces gouvernementales ». Pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par l’agence de presse russe RIA-Novosti, a déclaré qu’il fallait « achever les terroristes qui restent à Idleb ».

Tentatives d’infiltration de l’EI en Israël et en Jordanie
L’armée israélienne a, par ailleurs, annoncé hier qu’une frappe aérienne de ses avions a tué, mercredi soir, sept hommes armés, probablement liés au groupe État islamique, qui tentaient de s’infiltrer en Israël à partir du plateau du Golan. Selon le porte-parole de l’armée, il n’y a eu aucune coordination entre les armées israélienne et syrienne avant la frappe. De son côté, la Jordanie a également annoncé hier avoir tué un nombre indéterminé de jihadistes de l’EI qui tentaient de s’approcher de sa frontière nord avec la Syrie. Selon l’armée jordanienne, ces jihadistes ont été tués mardi alors que des affrontements violents avaient lieu du côté syrien entre les forces du régime et des membres de l’EI, dans la région du bassin de Yarmouk, dans la province de Deraa.

Source : agences

La reprise en main de la Syrie par le président Bachar el-Assad présente des avantages pour Israël, qui n’a pas l’intention de s’immiscer dans les affaires de ce pays voisin, a affirmé hier Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense. « En Syrie, de notre point de vue, la situation revient à celle qui prévalait avant la guerre civile (en 2011), à savoir...

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