Rechercher
Rechercher

Économie - Diplomatie économique

Sa stratégie commerciale critiquée, Trump s’en prend à Harley-Davidson

Dans une salve de tweets hier, Donald Trump n’a pas caché son agacement face à la décision d’Harley-Davidson de délocaliser une partie de sa production. Photo AFP

Donald Trump a décoché de nouvelles attaques hier contre la marque mythique de motos Harley-Davidson, qui a annoncé son intention de délocaliser une partie de sa production hors des États-Unis et émis ainsi des doutes sur la pertinence de ses politiques protectionnistes.
Dans une salve de tweets hier, Donald Trump n’a pas caché son agacement face à la décision du célèbre groupe américain basé à Milwaukee (Wisconsin) de délocaliser une partie de sa production à l’étranger pour échapper aux tarifs douaniers instaurés par Bruxelles en représailles à ceux de Washington. « Une Harley-Davidson ne devrait jamais être fabriquée dans un autre pays, jamais ! » a tonné le 45e président des États-Unis. « Leurs employés et leurs clients sont déjà très remontés contre eux. S’ils délocalisent, vous verrez, ce sera le début de la fin », a-t-il poursuivi.
Donald Trump, chantre de « l’Amérique d’abord », a d’abord été « surpris » lundi de la décision de la marque âgée de 115 ans. L’étonnement a laissé place à la colère hier. « Les entreprises reviennent maintenant en Amérique. Harley doit comprendre qu’ils ne seront pas capables de revendre aux États-Unis sans payer une grosse taxe », a-t-il écrit sur Twitter, menaçant Harley-Davidson de représailles si le constructeur cherchait à écouler aux États-Unis des motos fabriquées à l’étranger. Et le locataire de la Maison-Blanche d’accuser le groupe américain d’utiliser la « guerre commerciale » comme « prétexte » pour délocaliser. Le président des États-Unis fait ici référence à l’annonce par le groupe américain, début 2018, de la fermeture d’un site à Kansas City (Missouri, centre). Une opération qui devait conduire à la suppression de 800 emplois dans cette usine et à la création de 450 autres d’ici à 2019 sur le site de York en Pennsylvanie (Est).

« Conséquences » de sa politique commerciale
Pied de nez aux élans protectionnistes du président américain, la décision d’Harley-Davidson semble fragiliser la stratégie de M. Trump sur le commerce. Et les critiques sont nombreuses, y compris dans son camp républicain. « Le problème n’est pas que Harley n’est pas patriote, c’est que les taxes douanières sont stupides », a jugé le sénateur républicain Ben Sasse, pour qui ces nouvelles mesures « ne fonctionnent pas ».
Pour l’Union européenne, l’annonce de Harley-Davidson n’est pas une surprise : « Bien sûr que les conséquences sont que les entreprises et les consommateurs américains – que nous ne voulons pas punir, mais c’est une conséquence malheureuse – vont réagir et mettre la pression sur l’administration américaine pour dire : “Attendez une minute, ce n’est pas bon pour l’économie américaine.” Et c’est ce qui se passe », a déclaré hier Cecilia Malmström, commissaire européenne au Commerce.
Le conflit commercial avec l’Union européenne a été déclenché par l’imposition de taxes sur l’acier et l’aluminium européens au début du mois de juin. En représailles, les Européens ont décidé de taxer des produits emblématiques américains comme les jeans, le bourbon, le beurre de cacahuètes et les fameuses Harley-Davidson.
La marque a fait savoir que les taxes européennes renchériraient ses motos fabriquées aux États-Unis de 2 200 dollars chacune sur le marché européen. Mais Donald Trump entend bien persister et s’attaquer cette fois-ci aux automobiles européennes. Il a laissé entendre hier sur Twitter qu’une décision approchait.
Source : AFP

Donald Trump a décoché de nouvelles attaques hier contre la marque mythique de motos Harley-Davidson, qui a annoncé son intention de délocaliser une partie de sa production hors des États-Unis et émis ainsi des doutes sur la pertinence de ses politiques protectionnistes.Dans une salve de tweets hier, Donald Trump n’a pas caché son agacement face à la décision du célèbre groupe...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut