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Liban - Communautés

Aoun : Il est faux de percevoir la réalité libanaise à travers le concept de minorité et de majorité

Inauguration du nouveau siège du patriarcat syriaque-orthodoxe à Atchané.

L’Église syriaque-orthodoxe a inauguré hier son nouveau siège patriarcal à Atchané, dans le Metn, en présence du chef de l’État, Michel Aoun.
Profondément ancrée au Moyen-Orient, la communauté syriaque-orthodoxe compte au Liban plus de 60 000 personnes, constituant ainsi la plus importante communauté chrétienne minoritaire au Liban. Les membres de la communauté vivent également en Syrie, en Palestine et en Irak. Peu d’entre eux restent dans quelques villages de Turquie. Les divers massacres dont ils ont été la cible et les nombreuses crises au Moyen-Orient les ont poussés à partir vers le Canada, les États-Unis et l’Europe, notamment l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède. Le nouveau patriarcat abrite notamment une église, une salle de conférences, des salles de réception et un musée qui présente de vieux manuscrits dont certains datent des premiers siècles du christianisme.
L’événement d’hier a rassemblé notamment de nombreux chefs d’Églises d’Orient, notamment les patriarche maronite Béchara Raï, grec-orthodoxe Youhanna X Yaziji, melkite Youssef Absi, arménien-orthodoxe Aram Ier, arménien-catholique Grégoire Ghabroyan ainsi que de nombreux prélats de toutes communautés. Le chef de l’État a été accueilli à son arrivée par les évêques syriaques du Mont-Liban et de Beyrouth, respectivement Georges Saliba et Daniel Kouriyé. C’est le chef de l’Église syriaque-orthodoxe, Ignace Ephrem II, qui a présidé la messe. « Nous avons choisi d’édifier notre nouveau siège patriarcal au Liban, pays qui compte des syriaques depuis le début du christianisme, et cela même si on nous qualifie aujourd’hui de communauté minoritaire, a-t-il lancé. Le Liban aussi tient son nom du terme syriaque Libnoun qui signifie “le cœur de Dieu”. »

Victimes de la violence
« Cet événement reflète notre attachement à la terre et à notre identité, a dit le président Aoun dans un discours à l’issue de la messe. Il s’agit en réalité d’une réponse à toutes les tentatives de vider le Moyen-Orient de ses composantes chrétiennes. Les chrétiens d’Orient ne sont pas des intrus sur cette terre, au contraire. C’est à partir d’ici que l’évangélisation du monde entier a commencé. Le passé porte aussi ses blessures avec les massacres qui ont fait des victimes parmi les syriaques, les Arméniens, les assyriens, les chaldéens et les chrétiens du Mont-Liban. » « Aujourd’hui, les chrétiens d’Orient continuent d’être des victimes de la violence. Beaucoup d’entre eux sont partis loin de leur terre natale. Cette hémorragie humaine doit cesser », a-t-il poursuivi.
« La coutume de donner l’appellation de minorités à certaines communautés du Liban, y compris les syriaques, les a privés de certains de leurs droits politiques et de l’accès à diverses fonctions publiques. Il est faux de percevoir la réalité libanaise à travers le concept de minorité et de majorité. Cette terre a été, depuis l’aube de l’histoire, une terre de convergence entre les peuples et les groupes religieux fuyant les persécutions à la recherche d’un refuge. J’ai toujours œuvré, depuis que j’étais à la tête du bloc du Changement et de la Réforme, pour que les syriaques et les autres composantes classées comme des minorités aient une présence au pouvoir et une représentation réelle au sein du Parlement. Je vais poursuivre ma démarche pour qu’aucune composante de notre société ne ressente de l’injustice et pour que ses droits de citoyenneté soient égaux aux droits des autres », a-t-il conclu.

L’Église syriaque-orthodoxe a inauguré hier son nouveau siège patriarcal à Atchané, dans le Metn, en présence du chef de l’État, Michel Aoun. Profondément ancrée au Moyen-Orient, la communauté syriaque-orthodoxe compte au Liban plus de 60 000 personnes, constituant ainsi la plus importante communauté chrétienne minoritaire au Liban. Les membres de la communauté vivent...

commentaires (2)

DONC LA DEMOCRATIE EST REMPLACEE PAR LE CONSENSUS ! D,OU TOUTES LES DEROGATIONS POSSIBLES !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 02, le 23 juin 2018

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Commentaires (2)

  • DONC LA DEMOCRATIE EST REMPLACEE PAR LE CONSENSUS ! D,OU TOUTES LES DEROGATIONS POSSIBLES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 02, le 23 juin 2018

  • qui saurait donner une description de la realite libanaise actuelle ? essayez ce qui suit : un accord passe entre toute la crasse politique libanaise les autorisant tous aux initiatives suivantes: -fouler aux pieds la constitution -interpreter les diverses clauses de l'accord de taef - ecrits ou pas(ces dernieres non divulguees , encore seule propriete d'un ex elu libanais )selon le cas ( terme par ailleurs a la mode ) -enfreindre autant de lois qu'il le souhaiteraient -se foutrent pareillement de la gueule de leurs partisans & de leurs opposants pour faire passer leurs interets propres -sous forme de compromissions pour le moins oiseuses -sous le label qui se veut intelligent et innocent de DEMOCRACIE CONSENSUELLE.

    Gaby SIOUFI

    09 h 14, le 23 juin 2018

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