Les officiels, de toute évidence, ne s’embarrassent pas de contradictions. La personne ayant violemment agressé dimanche dernier deux ressortissantes kényanes à Bourj Hammoud est un civil, a affirmé hier soir un communiqué de l’armée. Selon cette version des faits, l’incident, qui s’est passé dimanche dernier, « s’est produit après que l’une des deux femmes, toutes deux visiblement en état d’ébriété, a frappé avec une bouteille un soldat, accompagné de son épouse, sur la tête ». « Un civil s’est alors interposé puis s’en est pris aux Kényanes », conclut le communiqué, qui précise que « l’agresseur a été arrêté par la police militaire ». Plus tôt dans la journée, le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, avait indiqué sur la chaîne LBCI que le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Peter Germanos, avait ordonné que le soldat, son épouse et le civil soient arrêtés, et que l’agresseur, un militaire, soit déféré devant le tribunal militaire. On est donc en présence de deux versions partiellement contradictoires de l’incident. Rappelons qu’une vidéo, publiée mercredi sur la page Facebook de l’association « Weyn el-dawle » (Où est l’État), montrait un homme à la carrure de catcheur retenant par les cheveux deux femmes assises à terre, et les giflant, dans une rue de Bourj Hammoud. La scène avait provoqué l’indignation générale.
Liban - Racisme
La brute de Bourj Hammoud, un civil selon l’armée, un militaire selon Jreissati
OLJ / le 23 juin 2018 à 00h00
commentaires (4)
Et voilà que je te la fais à l'envers et patati et patata. .. une brute s'en est pris à 2 femmes sur la voie publique, cette personne doit être sanctionnée delictuellment , on s'en tape de savoir à quel corps il appartient. Du moment que , Dieu merci, on accuse pas la resistance du hezb libanais , comme il est facile de le faire .
FRIK-A-FRAK
14 h 12, le 23 juin 2018