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Culture - Récompense

La critique française plébiscite « Tous des oiseaux » de Wajdi Mouawad

Wajdi Mouawad. Photo AFP

Tous des oiseaux, une pièce autour de l’identité et du conflit israélo-palestinien du metteur en scène d’origine libanaise Wajdi Mouawad, a remporté le prestigieux grand prix de la critique remis hier à Paris.
Cette pièce de près de 4 heures en arabe, hébreu, anglais et allemand est à la fois une fresque historique et l’histoire intime d’une famille juive et prend à bras-le-corps les déchirures d’aujourd’hui. Présentée au théâtre parisien de la Colline que dirige Wajdi Mouawad, elle a reçu également le prix de la meilleure création d’éléments scéniques.
Tous des oiseaux est une prouesse linguistique ; Wajdi Mouawad a entièrement rédigé son texte en français, avant de le traduire en quatre langues qui s’enchevêtrent au fil de la représentation : de l’anglais à l’allemand, en passant par l’arabe et l’hébreu. « Quel est l’événement fondateur de Tous des oiseaux ? » avait demandé L’Orient-Le Jour à l’artiste en décembre 2017. « Il y a quinze ans, je me suis posé une question qui peut paraître saugrenue : comment se passe la question du don d’organe en Israël ? Quand un organe vient de quelqu’un qui n’est pas de notre communauté et qu’on est juif orthodoxe, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que l’organe est accepté ? Le don d’organe est intéressant, car par principe, on ne sait pas d’où il provient. Et si c’est le cœur de son ennemi ? Et si c’est un Hutu à qui on greffe un cœur tutsi ? Puis j’ai rencontré Nathalie Zamon Davis, qui a rédigé un livre sur Hassan al-Wazzan, dit Léon l’Africain. Une collision s’est opérée entre le personnage de Wazzan, Nathalie, le thème des dons d’organe, la question de l’ennemi qui vous sauve la vie... » avait-il alors répondu.
Le prix du meilleur spectacle créé en province est revenu à Saïgon de Caroline Guiela Nguyen, pièce événement du Festival d’Avignon 2017, Tristesses, de la metteuse en scène belge Anne-Cécile Vandalem, a remporté le prix du meilleur spectacle étranger.
Le comédien Benjamin Lavernhe a reçu le prix du meilleur comédien pour Les Fourberies de Scapin, mis en scène par Denis Podalydès (Comédie-Française).
Anouk Grinberg a été récompensée pour son interprétation dans Un mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, mis en scène par Alain Françon.
Le prix du meilleur spectacle privé a couronné Seasonal Affective Disorder, une histoire d’amour transgressive signée Lola Molina. En musique, le grand prix va à l’opéra comique de Daniel-François Esprit Auber Le Domino Noir (direction musicale Patrick Davin). Et en danse, Finding Now d’Andrew Skeels et Crowd de Gisèle Vienne se partagent le grand prix, tandis que les danseurs de la Shechter II, compagnie junior du chorégraphe Hofesh Shechter, ont été sacrés meilleurs interprètes. Les prix sont décernés par l’association professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse qui regroupe 140 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, française et étrangère.

L’OLJ/AFP

Tous des oiseaux, une pièce autour de l’identité et du conflit israélo-palestinien du metteur en scène d’origine libanaise Wajdi Mouawad, a remporté le prestigieux grand prix de la critique remis hier à Paris. Cette pièce de près de 4 heures en arabe, hébreu, anglais et allemand est à la fois une fresque historique et l’histoire intime d’une famille juive et prend à...

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