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Lifestyle - Mode

La croisière Louis Vuitton 2019 à la Fondation Maeght

Paisible retraite naguère offerte en résidence par Aimé Maeght aux artistes les plus brillants de sa génération, la Fondation Maeght, nichée sur les hauteurs de Saint-Paul-de-Vence sur la Riviera française, est aussi un lieu où Nicolas Ghesquière, le directeur artistique de Louis Vuitton, aime se recueillir. Il y a présenté la nouvelle collection croisière de la maison.

Débridée et follement créative, la collection croisière Louis Vuitton 2019 multiplie les superpositions et les contrastes de matières, les liens et les cordons.

C’est dans les méandres du labyrinthe Miro, comme emportés par un glacier de gravier blanc, sur une musique composée par Woodkid pour accompagner une voix off récitant des extraits hypnotiques de Grace : A memoir, l’ouvrage de Grace Coddington, ancienne directrice artistique de Vogue US, qu’ont évolué les modèles conçus par Nicolas Ghesquière pour la collection croisière Louis Vuitton 2019. Illustratrice pleine d’humour et de poésie, Grace Coddington avait également prêté son trait naïf à une capsule d’accessoires Louis Vuitton, notamment des sacs répliquant son bestiaire, y compris une gibecière à l’effigie de Léon, le chien de Nicolas Ghesquière. Au bout du défilé, le même Woodkid attendait les invités à la cour Giacometti pour un concert privé qui a fait culminer la magie du moment. Pour l’occasion, et pour épouser le lieu, Woodkid avait joué une composition inspirée de la musique rétro futuriste des années 1950, empruntant ses accents aux expérimentations des frères Baschet. 

Sanctuaire de l’art moderne, la Fondation Maeght n’a pas manqué de souffler son esprit à cette collection tout en clins d’œil historiques et artistiques. En effet, on y reconnaît, ici, des arabesques empruntées à l’Art nouveau dont demeurent de belles reliques tout le long de la Côte d’Azur ; là des hommages à l’art moderne russe qui s’est épanoui dans le Sud de la France dans les années 1920, entre chemises de moujiks aux manches plissées ultralongues, imprimés floraux façon babouchka, pulls drapés, sarouels savants, ceintures de cuir nouées, bretelles fines, géométries et palette expressive du courant suprématiste. Ici encore, les damiers orange, noir et gris de la révolution industrielle du début du XXe siècle, et là, le prince-de-Galles incarnant l’élégance suprême du milieu du siècle dernier, mais déconstruit en vestes courtes aux volumes amplifiés. Des robes blanches au plissé caryatide imitent des statues mouvantes. Le surréalisme n’est pas loin non plus, avec des roses entourées de flammes tatouées sur le front d’une poignée de mannequins, avec des sequins symbolisant les diseuses de bonne aventure. Le Pierrot lunaire, cher à l’imagerie onirique de la première moitié du XXe siècle s’infiltre dans les cols plissés mi-blanc, mi-noir, et les décors des ballets de Diaghilev prêtent leurs motifs à certains imprimés. 

Débridée et follement créative, la collection croisière Louis Vuitton 2019 multiplie les superpositions et les contrastes de matières, les liens et les cordons. Tout cela bouge, pareil à une œuvre d’art vivante, exhaustive et universelle, sur des supports invraisemblables qui résument le style LV de la saison : des cuissardes montées sur des plateformes futuristes en gomme moulée de couleurs vives : blanc, noir, or, mais aussi orange, rose ou rouge. 

Leur pendant commercial est la basket Archlight, nouveau must-have de la prochaine saison. Celles-ci s+emblent préfigurer l’avènement des futurs mannequins robots appelés à défiler dans quelques années, à présent que les défilés de drone sont presque banalisés. 

Le défilé a eu lieu le 28 mai dernier, à la veille de la cérémonie de remise des prix LVMH 2018 qui s’est tenue le 6 juin. Ce prix, attribué par un jury de 12 personnalités influentes de l’industrie de la mode, a été remis aux finalistes par Emma Stone et Jaden Smith, tous deux habillés en Louis Vuitton croisière 2019. Emma Stone avait choisi un ensemble sobre, sarouel noir, bretelles de cuir et chemise blanche. Le jeune artiste Jaden Smith avait pour sa part trouvé un look streetwear qui correspond à sa personnalité, sans compter l’iconique basket dont il a préféré le modèle à semelles dorées.


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