Pauvreté, dette publique, problèmes sociaux, soucis de paye mensuelle, problèmes d’immigrés, problèmes d’ordures... Et n’oublions pas la corruption : le nouveau mot à la mode en ce moment au Liban. Tout le monde veut sauver ce pays, tout le monde se déchaîne sur les médias pour exprimer son désarroi et exprimer sa volonté de combattre la corruption, un mal qui s’est introduit jusqu’à l’os dans un pays qui ne sait plus où il en est ! Où est mon cher Liban ? Qu’avons-nous fait du Liban ?
Des promesses, on en entend à la pelle ; des actions, cela reste encore timide et, en attendant, les sujets critiques restent intouchables et les solutions se font cacher ou jeter aux oubliettes. On en a marre vraiment, des générations passent et se succèdent, et toujours les mêmes espérances : voir le Liban être un pays décent pour vivre, et un pays sain dans sa structure.
À titre d’exemple, les examens officiels du bac ont débuté et on sait qu’il y a des élèves n’ayant pas les capacités nécessaires et n’ayant pas bossé toute l’année qui vont réussir haut la main, voire mieux que l’élève qui en a bavé et fourni beaucoup d’efforts lors de son parcours. Et la plupart trouvent cela normal ! Non ! Ces choses me révoltent, mais c’est bien anormal, juste une question de principe. Quelle image donnons-nous sur la qualité de nos enseignements ? Quelles personnes allons-nous former pour la future génération ? Quelle image véhiculons-nous sur le rôle actif de l’individu dans la société ? Quel impact auraient ces actes sur les élèves de très bons niveaux ? Est-ce efficace d’avoir une génération à majorité passive et inefficace ?
On va tout simplement voir, qu’en ne faisant aucun effort personnel, on peut quand même exceller ou profiter des pistons par-ci et par-là pour réussir sans travailler. Voici la belle mentalité. Quel gâchis sincèrement ! Et on espère encore une génération future avec les principes de l’égalité « la vraie », les compétences méritées ou même la règle de « la bonne personne à la bonne place ». Où se trouve-t-on de cette vision, idyllique peut-être, mais pas impossible à réaliser.
Du coup, on continue à chercher, dans différents domaines à caractère sociétal, une nuance d’espoir et à essayer de travailler avec les moyens de bord et dans le respect de tous dans une société malade, agonisante et au bord d’un précipice enflammé. Peut-on encore résister et ne pas baisser les bras ?
Alors, rendez-moi mon Liban et gardez bien le vôtre...
Nos Lecteurs ont la Parole - par Noura MITRI
Il est où mon Liban ?
OLJ / le 13 juin 2018 à 00h00
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