La coalition en Irak et en Syrie admet 9 victimes civiles de plus

La coalition internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis en Syrie et en Irak a reconnu vendredi la mort de neuf civils supplémentaires au cours de frappes aériennes, portant le total à un minimum de 892 civils tués en près de quatre ans.

La coalition a précisé dans un communiqué avoir achevé en avril l'examen de 159 signalements de victimes civiles potentielles, dont 149 ont été jugés non crédibles et cinq redondants. Mais cinq signalements, portant sur des bombardements de cibles en Irak et en Syrie entre le 9 janvier 2017 et le 18 janvier 2018, ont été considérés comme crédibles et ont fait neuf victimes civiles.

Le 9 janvier près de la ville irakienne de Mossoul, deux civils ont été tués lors d'une frappe visant un véhicule chargé d'explosifs qui se dirigeait vers des positions de la coalition, indique le communiqué.

Le 1er novembre, trois civils ont été tués et deux autres blessés lors d'une frappe sur une route empruntée par les combattants du groupe Etat islamique (EI) dans la zone de Deir ez-Zor, dans la vallée de l'Euphrate en Syrie.

Trois autres frappes les 16 novembre, 28 décembre et 8 janvier ont fait quatre morts et quatre blessés au total en Syrie, dans des zones où les derniers combattants de l'EI se sont repliés après avoir été chassés de leur capitale autoproclamée, Raqqa.

"La coalition a mené 29.358 frappes au total entre août 2014 et fin avril 2018", précise le communiqué. "Pendant cette période, sur la base des informations disponibles, (la coalition) estime qu'au moins 892 civils ont été involontairement tués par des frappes de la coalition".

Fin mai, 321 signalements restaient en cours d'examen.

L'ONG Airwars, qui recense les victimes civiles de tous les bombardements aériens dans le monde, estime qu'au moins 6.259 civils ont été tués par la coalition, un chiffre bien supérieur à celui qu'elle revendique.