Frappes contre des dépôts d’armes du Hezbollah près de Homs, selon l’OSDH

Des missiles, probablement tirés par l’aviation israélienne, ont frappé hier dans la nuit des dépôts d’armes appartenant au Hezbollah près de l’aéroport militaire de Dabaa, dans le centre de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Six missiles ont été tirés contre l’aéroport militaire de Dabaa et ses environs dans le secteur ouest de la province de Homs, et ont frappé des entrepôts d’armes appartenant au Hezbollah », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Les missiles auraient été tirés par Israël », a-t-il ajouté.
Des sources proches de la frontière libano-syrienne ont, elles, indiqué que des avions avaient survolé auparavant l’espace aérien libanais, et « certains y sont toujours, ce qui laisse présager de nouvelles frappes ». Les avions israéliens empruntent souvent l’espace aérien libanais pour mener des raids en Syrie. Le Hezbollah, allié de Téhéran, combat en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad. Ses infrastructures militaires dans le pays, ainsi que celles des forces iraniennes présentes au sol, ont déjà été frappées par des raids israéliens ces dernières semaines. Sollicitée par Reuters à propos du raid d’hier soir, l’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire.
L’agence de presse étatique syrienne SANA a confirmé le raid. « Un de nos aéroports militaires a été la cible de missiles interceptés par notre défense antiaérienne », a écrit SANA, citant une source militaire. Selon l’agence, qui a fait état « d’explosions dans les environs de l’aéroport de Dabaa », l’objectif de « l’agression » n’a pas été atteint. Aucune source n’avait fait état de pertes humaines peu après l’annonce des raids.
Plus tôt en journée, au moins 12 combattants avaient péri dans l’est de la Syrie dans des frappes attribuées par le régime et l’OSDH à la coalition. Les raids ont eu lieu dans un secteur de la province de Deir ez-Zor, où la coalition et les forces loyales au régime de Bachar el-Assad combattent séparément les jihadistes de l’EI. Selon l’OSDH, la coalition a frappé des positions du régime au sud de Boukamal. M. Abdel Rahmane a précisé que les 12 tués étaient non syriens, sans pouvoir donner leur nationalité. Des combattants iraniens, libanais et irakiens combattent aux côtés du régime dans ce secteur.
La coalition internationale sous commandement américain, qui combat le groupe État islamique en Syrie, a déclaré n’avoir rien à voir avec les deux frappes. Jeudi matin, après l’annonce des frappes de la province de Deir ez-Zor, un porte-parole du Pentagone a formellement démenti toute implication de la coalition. « Ces informations sont fausses », a-t-il asséné. La mission de la coalition « est de vaincre l’EI dans des zones précises d’Irak et de Syrie », a-t-il rappelé, « cette mission n’a pas changé ».
Sources : agences