L’ambassade de France au Liban commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale

« Cette guerre a mêlé les pulsions les plus noires de l’âme humaine à ses élans les plus nobles. » C’est avec des mots forts, lourds de sens, que l’ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, a commémoré, hier 8 mai, le 73e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la Résidence des Pins.
La cérémonie s’est tenue en présence des ambassadeurs et ambassadrices des pays belligérants, du chef d’état-major de la Finul (la Force intérimaire des Nations unies au Liban) le général de brigade Christian Thiébault, du commandant de la Force Commander Reserve (FCR) le colonel Olivier Baudet. Dans son allocution, l’ambassadeur a rappelé le lourd bilan de la guerre 1939-1945.

60 millions de personnes ont perdu la vie
Près de 60 millions ont laissé la vie dans ce conflit, avant que les Alliés (Royaume-Unis, États-Unis et l’Union soviétique) ne l’emportent sur l’Axe (l’Allemagne, l’Italie et le Japon). Le diplomate a salué l’engagement des résistants français durant cette période, mais pas exclusivement. « J’associe également les Libanais à cette Libération, car certains y ont contribué. » Devant le monument aux morts de la Résidence des Pins, l’ambassadeur a déposé une gerbe de fleurs.
L’ambassadeur a également remis des distinctions à des soldats de l’armée française, expliquant son geste par ces mots : « Aujourd’hui, c’est une victoire de l’humanité que je voudrais célébrer. » L’adjudant-chef Bernard Malquy s’est vu décorer d’une médaille militaire, tout comme l’adjudant-chef Patrice Berti.

Naturalisé français le 8 mai
La plus marquante de ces distinctions restera celle de Juan Gonzales Munoz, brigadier-chef dans la Légion étrangère, qui a été naturalisé français, tout juste 73 ans après que la France eut recouvré sa souveraineté. En amont de cette cérémonie, le soldat avait reçu une lettre de la part du président de la République, Emmanuel Macron. L’ambassadeur a repris les mots présidentiels pour officialiser l’acte de naturalisation. « La République a besoin de votre participation active. »
Après 16 années de service, l’homme ne cachait pas sa fierté. « Être naturalisé français aujourd’hui me touche au cœur ! Et un 8 mai, c’est encore plus d’émotions », a expliqué le soldat, d’origine colombienne. « Je me bats pour elle, pour la France, depuis longtemps.  Je pense que c’est quelque chose que je mérite, c’est ma fidélité qui est récompensée aujourd’hui. » Ces mots faisaient justement écho à la devise de la Légion étrangère : « Je servirai toujours avec honneur et fidélité, comme on dit chez nous ! » a conclu le brigadier-chef.