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Moyen Orient et Monde - Crise diplomatique

Rupture des relations Maroc-Iran : Riyad applaudit, Téhéran dénonce

La République islamique est accusée de fournir et de faciliter le transport d’armes au Polisario par le biais du Hezbollah.

Un passant devant l’ambassade d’Iran à Rabat, le 2 mai 2018. Fadel Senna/AFP

Dans le cadre de la lutte que le Maroc mène contre les séparatistes sahraouis du Front Polisario dans le Sahara occidental, Rabat a choisi de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran. La République islamique est accusée par le royaume chérifien de fournir et de faciliter le transport d’armes au mouvement indépendantiste par le biais du Hezbollah libanais. Le Front Polisario revendique la souveraineté du Sahara occidental et réclame un référendum d’autodétermination, refusé par le royaume. Une « première livraison d’armes a récemment été fournie au Polisario », par l’intermédiaire d’un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. « Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume », a poursuivi le chef de la diplomatie marocaine.
Ce n’est pas la première fois que les contacts sont gelés entre le Maroc et l’Iran. Bien que les relations aient été entretenues par les deux pays sous les règnes du chah Mohammed Reza Pahlavi et du roi Hassan II, les liens ont commencé à se refroidir dès l’avènement de la République islamique en 1979. L’année d’après, en 1980, les relations entre les deux pays sont rompues compte tenu de la reconnaissance par l’Iran de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par les indépendantistes du Front Polisario. Les relations sont timidement rétablies dès 1991. Entre 2009 et 2014, les deux pays avaient une nouvelle fois cessé tout contact diplomatique en raison de l’inquiétude de Rabat face à « l’activisme religieux chiite » mené avec le soutien supposé de Téhéran au sein du royaume. Quatre ans plus tard, les relations sont de nouveau interrompues, et les réactions des responsables présumés de cette rupture ainsi que celles des soutiens du royaume chérifien ne se sont pas fait attendre.


(Lire aussi : Rabat accuse le Hezbollah d’étendre ses tentacules jusqu’à ses frontières)


Entre contestations et soutiens
Démentant « fermement » les accusations portées contre lui et niant avoir armé le Front Polisario, le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué un « prétexte » à une rupture diplomatique. « Cette affaire est totalement dénuée de fondement », a poursuivi le ministère, assurant que la République islamique avait toujours eu comme ligne de conduite le « respect » de la « souveraineté et (la) sécurité » des pays avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques, et « la non-ingérence dans leurs affaires ». Les séparatistes du Sahara occidental ont également répondu au geste de Rabat. « Le Polisario n’a jamais eu de relations militaires avec le Hezbollah et l’Iran. C’est un mensonge grotesque pour impliquer le Maghreb dans la crise du Moyen-Orient », a déclaré à l’AFP un haut responsable du Front Polisario, Mhamed Khaddad, à Alger.


(Lire aussi : Le Maroc annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, le Hezbollah en cause) 


Dans le Golfe, l’ennemi de l’Iran, l’Arabie saoudite, a tenu à rappeler hier son soutien à Rabat. Un soutien qui paraît naturel compte tenu des relations historiques étroites entre les deux royaumes. Une source officielle au ministère saoudien des Affaires étrangères a abondé dans le sens de Rabat, selon une déclaration diffusée hier par le ministère de l’Information à Riyad. « Le gouvernement saoudien condamne fermement l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures du Maroc via son instrument, la milice terroriste du Hezbollah, qui entraîne les éléments du soi-disant groupe Polisario en vue de déstabiliser la sécurité et la stabilité » du Maroc, indique la source. Le royaume « affirme qu’il se tient aux côtés du royaume frère du Maroc pour tout ce qui garantit sa sécurité et sa stabilité, y compris sa décision de rompre ses relations avec l’Iran », conclut-elle. Les Émirats arabes unis et Bahreïn, traditionnellement alliés de l’Arabie saoudite, ont également exprimé leur solidarité avec le Maroc.


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Dans le cadre de la lutte que le Maroc mène contre les séparatistes sahraouis du Front Polisario dans le Sahara occidental, Rabat a choisi de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran. La République islamique est accusée par le royaume chérifien de fournir et de faciliter le transport d’armes au mouvement indépendantiste par le biais du Hezbollah libanais. Le Front Polisario...
commentaires (2)

ISRAEL CONTINUE D,ATTAQUER LES MERCENAIRES IRANIENS ET LEURS ACCESSOIRES EN SYRIE... IMPUNEMENT !

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

18 h 52, le 03 mai 2018

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Commentaires (2)

  • ISRAEL CONTINUE D,ATTAQUER LES MERCENAIRES IRANIENS ET LEURS ACCESSOIRES EN SYRIE... IMPUNEMENT !

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    18 h 52, le 03 mai 2018

  • On attend tjrs la reponse de l'iran a l'agression israelienne de la soiree dimanche a lundi

    Bery tus

    15 h 35, le 03 mai 2018

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