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Syrie : l'attaque à Douma est un crime de guerre, selon HRW

L'attaque chimique présumée perpétrée contre la ville de Douma, tenue par les rebelles syriens, porte le sceau du gouvernement de Bachar el-Assad, et son allié russe partage la responsabilité de la stratégie utilisée, a déclaré lundi lors d'un entretien à Reuters le directeur de l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Les forces gouvernementales syriennes ont utilisé des armes chimiques samedi contre la population civile, ont affirmé les rebelles de Jaïch al-Islam, qui contrôlent Douma, dernière poche de l'insurrection dans la Ghouta orientale, près de Damas.
Cette attaque a fait "plus de 60 morts et plus de mille blessés", a déclaré lundi l'Union des organisations de secours et de soins médicaux (UOSSM).

Damas a nié avoir lancé une attaque chimique. La Russie, alliée du gouvernement syrien, a dénoncé par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, une "provocation" des rebelles.
"Le recours à l'arme chimique est par nature un crime de guerre. En plus les cibles semblent avoir été des civils, ce qui est habituel de la part du gouvernement Assad", a affirmé Kenneth Roth, directeur de HRW, depuis le bureau de l'ONG à Genève.

Cette attaque doit donner lieu à l'ouverture d'un procès par la Cour pénale internationale (CPI) ou par une juridiction spéciale pour la Syrie, a ajouté Roth, avocat américain à la tête de l'ONG depuis 1993.
Human Rights Watch n'a pas pu enquêter sur le terrain, mais des témoins ont rapporté qu'un hélicoptère du gouvernement syrien avait lâché une bonbonne chimique qui a ensuite été retrouvée, a-t-il précisé.
"Il (Assad) a déjà eu recours par le passé à l'arme chimique, pour ce qu'elle a de terrifiant, en plus du grand nombre de personnes qu'elle tue. Elle démoralise l'ennemi", a déclaré le directeur de HRW. "Il n'y a aucun doute sur la responsabilité criminelle du gouvernement Assad (...) et la responsabilité de la Russie peut aussi être établie dans le choix de la stratégie du gouvernement syrien."

L'attaque chimique présumée perpétrée contre la ville de Douma, tenue par les rebelles syriens, porte le sceau du gouvernement de Bachar el-Assad, et son allié russe partage la responsabilité de la stratégie utilisée, a déclaré lundi lors d'un entretien à Reuters le directeur de l'ONG Human Rights Watch (HRW). Les forces gouvernementales syriennes ont utilisé des armes...