Une foule nombreuse est venue samedi dernier écouter la cantatrice Samar Salamé, accompagnée au piano par Élie Sawma, dans la nouvelle église maronite d’Issy-les-Moulineaux, consacrée en janvier 2018.
Sous l’égide de Monseigneur Maroun Nasser Gemayel, c’est le Conseil des Libanais de France (Colif) qui a organisé le concert, au profit des travaux de rénovation de l’église Saint-Sauveur. Jawad Hajjar, président du Colif, précise qu’il s’agit d’un « collectif apolitique et areligieux d’associations, d’entrepreneurs, d’élus et de citoyens français d’origine libanaise, qui travaillent sur des projets concrets, dans le cadre du rayonnement culturel libanais ».
Quelques instants avant le récital, l’artiste lyrique est rayonnante. Enceinte de neuf mois, dans une robe de dentelle et de tulle aux teintes claires, elle confie son émotion : « Je suis heureuse et fière de participer à ma manière à la renaissance de cette église, qui a repris sa mission originelle et a retrouvé sa lumière. »
Lorsque la chanteuse d’opéra traverse l’allée centrale faiblement éclairée en chantant l’Ave Maria de Caccini, sa puissance vocale aux multiples nuances emporte le public. La première partie du concert se compose d’un répertoire classique de musique sacrée, interprété de manière magistrale : Gloria de Vivaldi, Magnificat de Bach, Panis Angelicus de C. Franck… Et pour finir, la légèreté d’un Exsultate, Jubilate de Mozart.
Puis ce sont les compositeurs libanais qui sont à l’honneur : Aa’ismak ghanayt et Imani Sateh des frères Rahbani, l’Hyme à la paix (Ounchoudat assalam) de Z. Nassif… Samar Salamé en propose une version revisitée : son interprétation de cantatrice recrée des mélodies familières, les enrichit et les approfondit. L’accompagnement sobre du piano met en valeur une maîtrise vocale qui réinvente la mélodie orientale.
Après des études musicales au Liban puis en Italie, Samar Salamé a entamé une carrière internationale et se produit dans de multiples spectacles, tout en participant régulièrement à des festivals libanais.
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