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Culture - Interview express

« Cet univers rock et sonore incarne celui de la môme crevette »

Adaptation ultrarythmée avec chansons et chorégraphies, mise en scène moderne dans le style cabaret rock d’une des comédies les plus drôles de Feydeau : « La Dame de chez Maxim », à Beyrouth pour trois représentations. La metteure en scène Johanna Boyé explique sa vision.

En quoi « La Dame de chez Maxim », œuvre datant pourtant de 1914, résonne-t-elle tout particulièrement dans notre société actuelle ?
La Dame de chez Maxim résonne aujourd’hui, car elle parle d’un homme qui devient presque fou pour ne pas perdre la face et ne pas avoir à dire la vérité à sa femme. Le mensonge, l’orgueil, l’amour sont des thèmes qui resteront toujours d’actualité. Cette pièce parle des rapports humains, des relations, des non-dits qui tendent les rapports des êtres entre eux. Des thématiques si propres à la société et à l’homme. Cela continue et continuera de résonner encore et encore.

Vous avez pris le parti ambitieux de présenter cette pièce, la plus longue de Feydeau, en une heure et demie seulement. Le caractère rythmé ainsi conféré à votre travail est-il lié à votre volonté d’attirer un public plus large, plus jeune ?
Le rythme est propre à l’écriture et à la mécanique de Feydeau. Propre aussi à notre société actuelle, qui a l’habitude que tout aille très vite, que les choses se bousculent. Notre vie est aujourd’hui comme un tourbillon comme dans la pièce de Feydeau La Dame de chez Maxim. À travers cette adaptation, je cherche à parler à ma génération et à dessiner un théâtre actuel, moderne et qui s’adresse à notre société actuelle.

Quel défi a représenté l’adaptation de la pièce à seulement sept acteurs (et un musicien) malgré une galerie composée de 27 personnages ? Par quoi votre décision a-t-elle été motivée ?
J’avais envie de mettre en scène une comédie. Un texte joyeux fait pour réjouir. Un théâtre drôle, festif, enlevé qui a pour principal axe l’art du rire, du burlesque et de la mécanique du rire. Mais c’est toujours un défi de réduire une pièce. Nous sommes passés de 27 personnages dans la pièce originale à 12 personnages dans notre adaptation : interprétés par huit comédiens. Et cela fut un régal de créer avec un seul acteur parfois jusqu’à trois personnages différents. De la contrainte naît la création.

Pourquoi le choix de ce décor minimaliste ? Quel est ici votre rapport à la scénographie ?
Je voulais une scénographie en mouvement qui joue et crée un langage humoristique. Une scénographie qui puisse dessiner l’espace, contraindre les personnages et créer de l’humour.

Vous parlez de « pulsation » pour caractériser votre travail. Quelle place avez-vous donné à la musique dans votre mise en scène ? Pourquoi cet univers sonore rock ?
Cet univers rock et sonore incarne l’univers de la môme crevette, qui est un personnage qui pulse, qui rythme la pièce et qui crée les ressorts dramaturgiques et les rebondissements. L’univers musical porte également la dimension festive et impertinente propre à cette pièce.

Theâtre al-Bustan
De l’hôtel al-Bustan, Beit-Méry.
Les 23, 24 et 25 mars, à 20h30.
Persona Productions.

En quoi « La Dame de chez Maxim », œuvre datant pourtant de 1914, résonne-t-elle tout particulièrement dans notre société actuelle ? La Dame de chez Maxim résonne aujourd’hui, car elle parle d’un homme qui devient presque fou pour ne pas perdre la face et ne pas avoir à dire la vérité à sa femme. Le mensonge, l’orgueil, l’amour sont des thèmes qui resteront toujours...

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