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Ex-espion russe : Varsovie et Berlin d'accord pour une réponse ferme de l'UE

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré lundi s'être entendu avec la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Varsovie, pour que l'UE "donne une réponse ferme et non seulement symbolique" à l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Grande-Bretagne.

"Nous sommes tombés d'accord pour dire que l'Union européenne doit donner une réponse ferme et non seulement symbolique et nous attendons de l'Union que le sujet de l'attaque russe figure dans les conclusions du Conseil européen", a dit M. Morawiecki lors d'une conférence de presse à l'issue de l'entretien avec Mme Merkel.
"Il faut que l'agresseur russe sache qu'il ne peut pas se permettre d'attaquer un pays de l'OTAN", a-t-il affirmé également.
Cependant, Mme Merkel a adopté un ton plus nuancé. Tout en condamnant le recours à l'agent neurotoxique et confirmant sa solidarité avec Londres, elle s'est abstenue d'attribuer directement à Moscou la responsabilité de l'empoisonnement de Sergueï Skripal.
"Des informations sérieuses pointent en direction de la Russie. C'est à la Russie de prouver maintenant qu'il n'en est rien", a-t-elle dit.
La chancelière n'en a pas moins souhaité des "conclusions fortes" du Conseil européen, les 22 et 23 mars, et a ajouté que l'Allemagne agirait en ce sens.

Par ailleurs, les deux dirigeants, qui ont insisté sur l'unité de l'Union européenne à 27, se sont dits "inquiets" de "récentes manifestations de protectionnisme", dans une allusion à la politique des Etats-Unis.

M. Morawiecki s'est félicité du fait que l'accord de coalition allemand exprime la volonté d'intensifier la coopération dans le cadre du Triangle de Weimar (Allemagne-France-Pologne). "La Pologne est un chaud partisan de l'utilisation de cette formule comme plate-forme pour d'authentiques consultations", a-t-il dit.

Le sujet épineux de la situation de l'Etat de droit en Pologne, cause de tensions avec la Commission européenne, a été abordé en des termes diplomatiques.

Mme Merkel a déclaré qu'elle "se réjouirait" si la Commission annonçait le succès des entretiens avec Varsovie.
M. Morawiecki a répété que des changements dans le système judiciaire polonais étaient nécessaires et a promis que la Pologne fournirait "une réponse très détaillée" aux doutes de Bruxelles en la matière, dans le délai prévu, jusqu'au 20 mars.
"Il y a une lueur au bout du tunnel annonçant que nous arriverons à un accord. Il faut de la compréhension des deux côtés", a-t-il dit.

Deux sujets difficiles pour les deux parties n'ont pas été abordés pendant la conférence de presse : le projet russo-allemand du gazoduc Nord Stream 2, que la Pologne considère comme une violation de la solidarité européenne, et la question des réparations de guerre, soulevée récemment par Varsovie, mais considérée comme close depuis longtemps par Berlin.

En revanche, la crise migratoire, qui a généré des tensions en raison du refus de la Pologne du système de quotas européen d'accueil de réfugiés, a été traitée avec bienveillance par Mme Merkel.
"La Pologne accueille elle aussi des réfugiés. Peut-être sur le plan géographique ce sont d'autres réfugiés, venant d'autres régions, mais la Pologne apporte sa contribution", a déclaré Mme Merkel, reprenant l'argumentaire de Varsovie.
Le seul groupe important d'étrangers présent en Pologne est constitué des migrants saisonniers ukrainiens, dont le nombre est estimé à plus d'un million.

Mme Merkel a eu également un entretien avec le président polonais Andrzej Duda, avant de retrouver M. Morawiecki pour un dîner de travail.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré lundi s'être entendu avec la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Varsovie, pour que l'UE "donne une réponse ferme et non seulement symbolique" à l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Grande-Bretagne. "Nous sommes tombés d'accord pour dire que l'Union européenne doit donner une réponse ferme et non seulement...