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À La Une - Sciences

Pluie d'hommages après la mort de l'astrophysicien britannique Stephen Hawking à 76 ans

Chercheur reconnu notamment pour ses découvertes sur les trous noirs, il était devenu une icône après la publication, en 1988, d'"Une brève histoire du temps", un ouvrage de vulgarisation scientifique.

Des participants à la Global Mobile Internet Conference (GMIC), qui a eu lieu à Pékin, en avril 2017, regardent un discours enregistré de l'astrophysicien britannique Stephen Hawking sur l'intelligence artificielle. M. Hawking est décédé le 14 mars 2018 à l'âge de 76 ans à Cambridge, suscitant des hommages unanimes à travers le monde. AFP / GREG BAKER

L'astrophysicien britannique Stephen Hawking, célèbre pour ses travaux sur l'Univers qu'il scrutait depuis son fauteuil roulant, est mort mercredi à l'âge de 76 ans, suscitant une pluie d'hommages rarement égalée pour un scientifique.

De la reine Elizabeth II à l'ancien président américain Barack Obama, les réactions montraient le statut unique qu'il avait acquis. Buckingham Palace a annoncé que la reine enverrait un message de condoléances à sa famille. Barack Obama a, lui, souhaité à l'astrophysicien de "s'amuser parmi les étoiles", dans un tweet accompagné d'une photo des deux hommes.

Chercheur reconnu notamment pour ses découvertes sur les trous noirs, Stephen Hawking était devenu une icône après la publication, en 1988, d'"Une brève histoire du temps", un ouvrage de vulgarisation scientifique.

Son état de santé s'était détérioré depuis Noël, et il s'est éteint paisiblement dans les premières heures de mercredi à son domicile de Cambridge, au nord de Londres. "Nous sommes profondément attristés par la mort aujourd'hui de notre père adoré", ont déclaré ses enfants, Lucy, Robert et Tim, dans un communiqué. "C'était un grand scientifique et un homme extraordinaire dont l'oeuvre et l'héritage vivront encore de nombreuses années".

A Cambridge, le drapeau qui flotte au sommet de l'université où il a enseigné pendant plus de cinquante ans a été mis en berne. "Il a inspiré génération après génération des individus qui se sont lancés dans les sciences", a déclaré à l'AFP Alan Fersht, directeur du Gonville and Caius College. Un livre de condoléances a été ouvert dans la chapelle du College, rapidement complété par trois autres en raison de l'afflux des hommages.
"Il avait un grand sens de l'humour. Pour ses étudiants envoyés au tableau, c'était parfois un peu effrayant", se souvient Justin Hayward, un de ses étudiants en doctorat dans les années 90, venu avec sa femme signer le livre. "Il a beaucoup contribué à développer notre compréhension des résultats de la relativité générale. C'était une source d'inspiration", a-t-il ajouté. 

Stephen Hawking avait défié les prédictions selon lesquelles il n'avait que quelques années à vivre après avoir développé très jeune, une maladie neurodégénérative paralysante, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, diagnostiquée en 1964. 




Même les Simpson
La maladie l'avait progressivement privé de sa mobilité et confiné dans un fauteuil roulant, presque complètement paralysé et incapable de parler sauf à travers son emblématique synthétiseur vocal. 

La Première ministre britannique, Theresa May, a salué sur Twitter "un esprit brillant et extraordinaire, l'un des plus grands scientifiques de sa génération".  


La communauté scientifique était au diapason : "Le professeur Hawking était un être unique, dont on se souviendra avec affection non seulement à Cambridge mais dans le monde entier", a affirmé Stephen Toope, le vice-président de l'université, jugeant "indélébile" sa contribution au savoir scientifique. La Nasa et le Cern (Conseil européen pour la recherche sur le nucléaire) ont aussi salué sa mémoire.

Les hommages se sont également multipliés dans le milieu artistique et la société civile, démontrant à quel point Hawking avait su toucher les coeurs et les esprits.

Eddie Redmayne, oscarisé pour son rôle de Stephen Hawking dans le film "Une merveilleuse histoire du temps", a salué "l'homme le plus drôle" qu'il ait rencontré.

Apparu dans la série de science fiction Star-Trek, ou dans The Big Bang Theory, Stephen Hawking était une figure publique reconnue ayant même son personnage dans "Les Simpsons". Des enregistrements de sa voix digitale avaient été utilisés par les Pink Floyd dans leur chanson "Keep Talking".


(Lire aussi : Stephen Hawking : L'intelligence artificielle "pourrait mettre fin à la race humaine")


Un géant de la science 
Son travail s'est concentré sur le rapprochement des théories de la relativité et des quantas pour tenter d'expliquer la création de l'Univers et son fonctionnement. 

En 1974, il était devenu, à 32 ans, l'un des plus jeunes membres de la Royal Society, la plus prestigieuse institution scientifique du Royaume-Uni.
En 1979, Hawking avait été nommé titulaire de la chaire lucasienne de mathématiques, une position honorifique qu'avait également occupée Isaac Newton à l'université de Cambridge. Après un premier diplôme à Oxford, il avait rejoint Cambridge afin d'étudier l'astronomie théorique et la cosmologie. 

Dans son corps distordu par la maladie résidait un esprit extrêmement brillant, fasciné par l'essence de l'Univers, par son processus de formation et par la manière dont il pourrait finir. "Mon objectif est simple", a-t-il dit. "C'est la compréhension totale de l'Univers", "comprendre pourquoi il est comme il est et pourquoi il existe".


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L'astrophysicien britannique Stephen Hawking, célèbre pour ses travaux sur l'Univers qu'il scrutait depuis son fauteuil roulant, est mort mercredi à l'âge de 76 ans, suscitant une pluie d'hommages rarement égalée pour un scientifique. De la reine Elizabeth II à l'ancien président américain Barack Obama, les réactions montraient le statut unique qu'il avait acquis. Buckingham Palace a...
commentaires (2)

Quel homme extraordinaire et quel génie de son temps: il a même dépassé Einstein dans ses découvertes sur les complexités de l’espace-temps, les trous noirs etc... Ce qui est encore plus fascinant, c’est d’avoir vulgarisé dans un langage simple dans son livre « une brève histoire du temps », la complexité des découvertes en astro-physique, et surtout la physique quantique et la possible relation entre les deux qui sont des domaines extrêmement difficiles à comprendre pour le commun des mortels. Il a réconcilié le monde avec les développements fulgurants de la science et comment elle fonctionne, loin de tous les détracteurs qui prennent ces gens-là pour des charlatans dont les théories sont pure spéculation! Que voulez-vous: on est ennemi de tout ce qu’on ignore!

Saliba Nouhad

01 h 09, le 15 mars 2018

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Commentaires (2)

  • Quel homme extraordinaire et quel génie de son temps: il a même dépassé Einstein dans ses découvertes sur les complexités de l’espace-temps, les trous noirs etc... Ce qui est encore plus fascinant, c’est d’avoir vulgarisé dans un langage simple dans son livre « une brève histoire du temps », la complexité des découvertes en astro-physique, et surtout la physique quantique et la possible relation entre les deux qui sont des domaines extrêmement difficiles à comprendre pour le commun des mortels. Il a réconcilié le monde avec les développements fulgurants de la science et comment elle fonctionne, loin de tous les détracteurs qui prennent ces gens-là pour des charlatans dont les théories sont pure spéculation! Que voulez-vous: on est ennemi de tout ce qu’on ignore!

    Saliba Nouhad

    01 h 09, le 15 mars 2018

  • LE MONDE A PERDU UN GEANT ! QU,IL REPOSE EN PAIX !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 45, le 14 mars 2018

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