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Liban - Opposition

Gemayel dénonce une politique économique « sans discernement »

« Le budget qui va être voté ne comprend aucune des réformes demandées par les institutions financières internationales », souligne le chef des Kataëb.

Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, lors d’une conférence de presse, hier. Photo kataeb.org

Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a mis en garde hier contre une politique économique « sans discernement » et contre les conséquences qu’elle pourrait avoir. Il a par ailleurs critiqué les travaux concernant l’avant-projet de loi du budget 2018, actuellement à l’étude au Parlement, qualifiant ses chiffres de « catastrophiques ».
« Nous entendons de nombreuses déclarations autour du budget et nous ne pouvons que tirer à nouveau la sonnette d’alarme face à la politique sans discernement du pouvoir, qui conduit le pays vers un grand effondrement dont le peuple va payer le prix », a déclaré M. Gemayel lors d’une conférence de presse. « Les composantes du pouvoir se pressent, comme si le budget était un lot de consolation. Elles vont voter le budget en dehors des délais constitutionnels et veulent absolument le lier aux transactions autour des navires-centrales », a-t-il ajouté.
« Les chiffres du projet de budget sont catastrophiques. Il est prévu que les dépenses augmentent de 5,1 milliards de dollars en un an », a déclaré le leader des Kataëb, dénonçant les « hausses décidées l’année dernière qui ont coûté très cher au peuple libanais », en référence à l’augmentation de plusieurs taxes devant financer la grille des salaires pour la fonction publique. « Vous avez voté la grille des salaires après l’avoir estimée à 800 millions de dollars. Puis le ministre de l’Économie nous a annoncé lors d’une conférence de presse qu’elle était de 1,9 milliard de dollars. Nous vous avions mis en garde contre cela car vous n’avez pas la capacité de savoir combien de fonctionnaires vous avez ni de calculer le coût de la grille des salaires », a-t-il ajouté.
« Le budget qui va être voté ne comprend aucune des réformes demandées par les institutions financières internationales », a souligné M. Gemayel.
Mardi, la commission interministérielle était parvenue à diminuer de mille milliards de livres (environ 670 millions de dollars) les dépenses prévues dans l’avant-projet de budget par rapport aux estimations du ministère des Finances, et non par rapport au déficit enregistré en 2017. Le chef du gouvernement, Saad Hariri, avait demandé dans une circulaire aux différents ministères de réduire leurs dépenses de 20 %. Ces directives s’inscrivent dans le cadre des réajustements financiers requis par les pays donateurs à la veille de la conférence CEDRE qui doit se tenir à Paris, le 6 avril.
« Nous ne disons pas que cette conférence (prévue un mois avant les législatives) sert la campagne électorale, ou que le gouvernement va creuser délibérément la dette avant la fin de son mandat, mais que cette conférence sera une conférence d’emprunts et pas de dons. Nous allons augmenter les emprunts, la dette et les dépenses sans faire de réformes », a affirmé M. Gemayel.
« Le dernier rapport en date du Fonds monétaire international (FMI) montre que tout ce que nous avons dit est vrai. Toutes les réformes que nous avons évoquées sont mentionnées dans ledit rapport et avaient été demandées lors de la conférence Paris 3 (en 2007), mais vous ne les avez pas respectées », a lancé le chef des Kataëb.

Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a mis en garde hier contre une politique économique « sans discernement » et contre les conséquences qu’elle pourrait avoir. Il a par ailleurs critiqué les travaux concernant l’avant-projet de loi du budget 2018, actuellement à l’étude au Parlement, qualifiant ses chiffres de « catastrophiques ». « Nous entendons de...

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