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Dernières Infos - Liban

Aoun appelle à un retour progressif des réfugiés syriens

Le président libanais, Michel Aoun, a appelé mercredi à un retour progressif des réfugiés syriens au Liban dans leur pays sans attendre une solution politique, en recevant le haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, Filippo Grandi, qui pour sa part a souligné qu'il était trop tôt pour envisager un tel retour.

"Le Liban ne peut plus supporter le fardeau des déplacés syriens et ses conséquences à tous les niveaux. La communauté internationale doit agir afin de faciliter un retour progressif de ces déplacés vers les zones sûres en Syrie, et celles qui ne connaissent plus de combats", a affirmé le chef de l'Etat, cité par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

"Il ne faut pas lier ce retour à une solution politique qui pourrait tarder en raison des tensions et des ingérences extérieures ou d'autres rumeurs sur des plans de partage de la Syrie", a ajouté Michel Aoun.

"La communauté internationale doit comprendre que le Liban ne peut plus supporter davantage, alors que le conflit syrien est entré dans sa huitième année, et il ne suffit plus d'envoyer de l'aide humanitaire alors que le nombre de déplacés augmente de jour en jour (...), a poursuivi le chef de l'Etat.

Il a dans ce contexte salué la tenue prochaine  à Bruxelles de la conférence organisée par l'UE sur les réfugiés et a souligné que les Etats et les organisations internationales qui fournissent de l'aide aux déplacés pouvaient la distribuer dans des zones sûres en Syrie, "ce qui encouragerait le retour" des réfugiés.

M. Grandi avait été reçu auparavant par le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, qui avait également réclamé le retour sans tarder des réfugiés syriens, et lui avait répondu que les conditions n'étaient toujours pas propices à un tel retour.

"Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, m'a réclamé le retour des réfugiés syriens chez eux, mais nous considérons que les conditions là-bas ne sont toujours pas propices à leur retour, et ce qui se passe en ce moment dans la Ghouta orientale en est la preuve", a affirmé M. Grandi, à l'issue de l'entretien au palais Bustros.

Le régime syrien du président Bachar el-Assad a lancé une offensive terrestre contre l'enclave rebelle de la Ghouta, en banlieue de la capitale Damas, après des semaines de bombardements aériens qui ont fait des centaines de victimes civiles.
"Nous devons continuer d’œuvrer à assurer de meilleures conditions pour garantir le retour des réfugiés syriens, et nous avons discuté de ces modalités, surtout que beaucoup de lieux ont été détruits", a ajouté le responsable onusien qui a souligné la nécessité de "respecter les droits de l'Homme en Syrie en vertu des conventions internationales".
 M. Grandi a dans ce contexte rappelé que le Liban accueille plus d'un million de réfugiés syriens enregistrés auprès de l'ONU et a remercié l'Etat et le peuple libanais pour leur accueil.
Il a ajouté que la prochaine conférence organisée par l'UE à Bruxelles sur les réfugiés allait constituer "une occasion très importante" de discuter de l'aide au Liban dans ce domaine.
Près d'un million de réfugiés syriens sont enregistrés auprès du HCR au Liban.


Le président libanais, Michel Aoun, a appelé mercredi à un retour progressif des réfugiés syriens au Liban dans leur pays sans attendre une solution politique, en recevant le haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, Filippo Grandi, qui pour sa part a souligné qu'il était trop tôt pour envisager un tel retour."Le Liban ne peut plus supporter le fardeau des déplacés syriens et ses...