Mayer domine le super-g, Shiffrin se loupe en slalom

Rejetés les « Attacking Vikings » ! Le skieur autrichien Matthias Mayer a mis un terme au règne norvégien, qui courait depuis 2002, en remportant hier le super-g des Jeux olympiques d’hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud. Longtemps, le chronomètre a semblé pencher en faveur des skieurs norvégiens : Kjetil Jansrud pointait en tête, Aksel Lund Svindal – champion olympique de descente jeudi – était 3e et le skieur français Blaise Giezendanner jouait le rôle de la surprise intercalée entre eux. Mais Matthias Mayer n’est pas n’importe qui. L’Autrichien, champion olympique de descente à Sotchi en 2014 mais seulement 9e la veille, a ruminé sa rage pour devenir hier le deuxième skieur de l’histoire à compiler les deux titres olympiques de vitesse... après Svindal ! L’orgueil des champions, sans aucun doute. Le skieur suisse Beat Feuz a réussi, lui, un autre doublé. Après le bronze de la descente, il a arraché l’argent du super-g en s’intercalant entre Mayer et Jansrud, lui-même en argent jeudi sur la descente.

L’autre grande surprise du jour est venue du slalom dames, où la skieuse américaine Mikaela Shiffrin (30 victoires en slalom sur ses 41 succès en Coupe du monde) n’a même pas pu accrocher le podium. En 2014 en Russie, Shiffrin avait crevé l’écran lors du rendez-vous olympique de Sotchi en devenant, à 18 ans, la plus jeune championne olympique de l’histoire du slalom. Hier, le scénario a été bien différent. La faute à « une sorte de virus », a avancé Mikaela Shiffrin entre les deux manches. L’Américaine de 22 ans a en effet vomi avant le départ de la première, et n’a pas semblé pouvoir accélérer dans la seconde. C’est la skieuse suédoise Frida Hansdotter qui a profité de l’aubaine pour s’octroyer, à 32 ans, le premier titre olympique de sa carrière, elle qui a remporté le petit globe de la spécialité en 2016. À l’issue de l’épreuve de slalom, Shiffrin, qui vise de multiples médailles à Pyeongchang et déjà sacrée championne olympique de slalom géant jeudi, a renoncé à participer au super-g programmé aujourd’hui.

En ski de fond, l’athlète suisse Dario Cologna a de nouveau répondu aux attentes, avec son 4e titre olympique, le 3e sur le 15 km (style libre cette fois, comme à Vancouver en 2010, alors que Sotchi s’était déroulé en classique). En outre, l’Asie possède désormais un champion olympique de skeleton, en la personne de l’athlète sud-coréen Yun Sung-bin, intraitable à domicile et porté par les encouragements de ses supporteurs.

Le patinage artistique a également débuté pour les messieurs, et le grand favori japonais Yuzuru Hanyu, dont l’état de forme était incertain jusqu’à hier matin, a plus que rassuré ses partisans. Il pointe en tête devant le patineur espagnol Javier Fernandez, avec 4,10 points d’avance. Fernandez semble même déjà le seul à pouvoir lui barrer la route, puisque le patineur canadien Patrick Chan (5e à 21 points) et surtout le patineur américain Nathan Chen, qui s’est complètement loupé (16e à près de 30 points), sont loin derrière.

En patinage de vitesse, l’athlète néerlandaise Esmee Visser a remporté le 5 000 m, devant les patineuses tchèque Martina Sablikova et russe Natalia Voronina. Les Néerlandais poursuivent ainsi leur abondante moisson en patinage de vitesse, où ils ont déjà remporté six des sept titres mis en jeu jusqu’à présent. Esmee Visser a réussi un temps de 6 min 50 sec 23/100es pour prendre le meilleur sur Sablikova, la tenante du titre, reléguée à 1 sec 62/100es, et Voronina (+3 sec 75/100es).

Enfin, en snowboardcross, la sportive italienne Michela Moioli, grande favorite de l’épreuve, a remporté la médaille d’or. Âgée de 22 ans et leader de la Coupe du monde, elle a devancé les snowboardeuses française Julia Pereira de Sousa (16 ans) et tchèque Eva Samkova. Cette dernière avait été titrée à Sotchi, il y a quatre ans.

Source : AFP