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Économie - États-Unis

Infrastructures : Trump promet de l’argent mais reste dans le flou

Construits pour la plupart entre les années 1950 et 1970, les autoroutes, routes, ponts, voies ferrées, aéroports et autres infrastructures sont en très mauvais état, « en décrépitude » aux dires même de Donald Trump qui a annoncé lundi un plan pour rénover les infrastructures américaines dont les détails restent néanmoins flous. Joe Raedle/Getty Images/AFP

Donald Trump a présenté lundi son plan pour rénover les infrastructures américaines vieillissantes en utilisant notamment des ressources financières que les États-Unis consacraient jusqu’à maintenant à la coopération internationale, au Moyen-Orient entre autres. « Cela va être une grande semaine pour les infrastructures. Après avoir bêtement dépensé 7 000 milliards de dollars au Moyen-Orient, il est maintenant temps d’investir dans notre pays », a affirmé le président républicain dans un tweet lundi. « On essaye de construire des routes et de réparer des ponts qui s’écroulent. Et on a du mal à trouver l’argent. C’est dingue. 7 000 milliards de dollars au Moyen-Orient et la région est bien pire que quand on y est entré il y a 17 ans. Triste situation », a ajouté M. Trump en présentant ce plan lundi. Le cadre de financement pour les infrastructures « va générer un volume sans précédent d’investissements entre 1 500 milliards et 1 700 milliards de dollars », sur dix ans, a assuré le président.
Selon ce plan, qui nécessite l’approbation du Congrès, l’État fédéral devrait consacrer 200 milliards de dollars sur la décennie pour améliorer routes, autoroutes, ponts et même construire des réseaux numériques à large bande. La question sera de savoir comment les États, les collectivités locales et le secteur privé vont être incités à apporter le reste des financements. « Les États devront le faire eux-mêmes si on ne le fait pas mais j’aimerais bien aider les États », a encore expliqué M. Trump. Cette approche est exactement l’inverse de la façon dont les autoroutes ont été financées sur plusieurs décennies. Le pouvoir fédéral apportait 80 % des moyens et les États et collectivités locales fournissaient le reste.

Décrépitude
Construites pour la plupart entre les années 1950 et 1970, les autoroutes, routes, ponts, voies ferrées, aéroports et autres infrastructures sont en très mauvais état, « en décrépitude » aux dires même du président américain, faute d’avoir été entretenus et modernisés au fil du temps. « On est vraiment en retard, on est à la traîne des autres pays », a reconnu le président, reprochant la détérioration des équipements à l’administration Obama comme à celle de George W. Bush : « Au cours des huit dernières années, même des 15 dernières années pour être honnête. » Jusqu’à 60 000 ponts présentent actuellement un danger structurel, rappelait lundi sur la radio publique NPR Ray LaHood, un républicain, ancien secrétaire aux Transports du président Obama. Il affirme que les États-Unis qui, pendant un temps, étaient au premier rang mondial en termes d’infrastructures sont tombés désormais à la 28e place. Cet ancien ministre doute toutefois que le plan de la Maison-Blanche parvienne à relancer la rénovation des infrastructures : « Une des raisons pour laquelle l’Europe et l’Asie ont un bon système de chemin de fer, c’est parce que le gouvernement s’engage », a-t-il affirmé.
Plusieurs États américains commencent à évoquer la nécessité d’imposer sur les routes des péages à tour de bras, avec le risque d’impopularité que cela comporte. C’est une façon de générer un budget dévolu aux transports qui puisse venir compléter l’apport promis par l’administration Trump. En Virginie, dans la banlieue de la capitale Washington DC, un nouveau système de péage électronique dont les prix évoluent avec l’ampleur du trafic a, par exemple, vu les tarifs grimper à plus de 40 dollars pour un trajet d’une quinzaine de kilomètres aux heures de pointe. Devant la levée de boucliers, des mesures sont en discussion pour limiter à 200 dollars par mois le coût de ces péages pour chaque conducteur. Une autre incitation du plan Trump vise à fournir un quart des financements (50 milliards de dollars) d’abord à des projets ruraux, notamment d’infrastructure numérique, dont le choix reviendra aux gouverneurs. « La population rurale a été laissée pour compte, notamment en ce qui concerne l’accès à l’internet (...) Les agriculteurs en ont besoin », a encore affirmé M. Trump.
Source : AFP

Donald Trump a présenté lundi son plan pour rénover les infrastructures américaines vieillissantes en utilisant notamment des ressources financières que les États-Unis consacraient jusqu’à maintenant à la coopération internationale, au Moyen-Orient entre autres. « Cela va être une grande semaine pour les infrastructures. Après avoir bêtement dépensé 7 000 milliards de...

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