La fondation Adyan à la conférence « S’attaquer à la violence commise au nom de la religion »

Les responsables religieux doivent « démasquer toute tentative de manipuler Dieu pour des buts qui n’ont rien à voir avec Lui et avec Sa gloire », a déclaré le pape François qui a dénoncé toutes les formes de violence commise au nom de la religion. Le pape François s’exprimait au cours d’une audience accordée aux participants à une conférence sur le thème « S’attaquer à la violence commise au nom de la religion » (Tackling violence committed in the name of religion), organisée du 31 janvier au 2 février par le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, avec la coopération de la fondation Adyan et le centre britannique Welton.
Prenant la parole le vendredi 2 février 2018 dans la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican, le pape a ajouté : « L’appartenance à une religion déterminée ne donne aucune dignité ni droits supplémentaires à celui qui y adhère, de même que la non-appartenance ne les supprime ni ne les diminue. »
« Il faut s’engager ensemble, a exhorté le pape, responsables politiques et chefs religieux, enseignants et professionnels de l’éducation, de la formation et de l’information, pour avertir quiconque serait tenté par des formes perverses de religiosité corrompue que celles-ci n’ont rien à voir avec le témoignage d’une religion digne de ce nom. »
Pour le pape, « un des plus grands blasphèmes est d’appeler Dieu comme garant de ses propres péchés et crimes, de l’appeler à justifier l’homicide, le massacre, la réduction en esclavage, l’exploitation sous toutes ses formes, l’oppression et la persécution de personnes et de populations entières ».
Participaient à cette conférence 64 hauts responsables politiques, diplomatiques et religieux venus de 19 pays, dont le prêtre libanais Fadi Daou, fondateur et président de la fondation Adyan, et Nayla Tabbara, professeure d’études islamiques et de science des religions à Beyrouth, vice-présidente de la fondation.