Rechercher
Rechercher

Liban - Médecine alternative

Al-Kafaàt introduit la zoothérapie dans ses centres de réhabilitation

Les animaux peuvent contribuer à atténuer les symptômes de différentes maladies chez les enfants ainsi que chez les adultes.

François Beiger et Gilbert Hajj avec une jeune patiente et un des chiens spécialement dressés pour accompagner les malades dans cette forme de pratique. Photo al-Kafaàt

La fondation al-Kafaàt a commencé lundi à former son équipe pluridisciplinaire à la zoothérapie au sein de ses centres de réhabilitation. Dans ce cadre, la fondation a accueilli François Beiger, fondateur et directeur de l’Institut français de zoothérapie, afin de familiariser son équipe de professionnels à cette pratique qui, sans être une thérapie au vrai sens du terme, permet d’améliorer l’état des personnes à qui elle s’adresse. Une conférence-formation sur la zoothérapie, ouverte au public spécialisé et intéressé, se tiendra demain vendredi 2 février, de 14h a 17h, au centre Lily Shwayri de la fondation al-Kafaàt.

Dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour, M. Beiger définit la zoothérapie comme étant « une médiation qui se pratique professionnellement en individuel ou en groupe à l’aide d’un animal familier, éduqué et entraîné, qui peut être un chien ou un équidé (âne ou poney), afin d’améliorer le potentiel cognitif, psychique, physique, psychosocial et éducatif de patients atteints de maladies ou de problèmes divers, comme l’autisme, l’inadaptation sociale chez les enfants, tous genres de handicap mental, alzheimer chez les personnes âgées, ou encore auprès de personnes détenues en prison »…

Cette pratique thérapeutique qui se fait par l’intermédiaire d’un animal, poursuit M. Beiger, nécessite la présence d’un professionnel, appelé « l’intervenant professionnel en médiation animale », pouvant être un médecin, un psychologue, un pédopsychiatre, un orthophoniste, un psychomotricien ou d’autres professionnels des métiers de la santé ou du social.
« La zoothérapie est une pratique non médicamenteuse. Elle ne vise pas à guérir le patient mais à atténuer les problèmes dont il souffre. Elle ne se substitue pas non plus à la médecine traditionnelle, mais elle lui est complémentaire », a-t-il expliqué.

La zoothérapie au Liban
C’est la fondation al-Kafaàt, fondée en 1957, qui lance pour la première fois au Liban ce projet de zoothérapie, afin de poursuivre et de réaliser ses principaux buts : la réhabilitation de personnes souffrant de déficits ou atteintes de handicap, ainsi que l’accompagnement éducatif des personnes en difficulté.

M. Gilbert Hajj, directeur pédagogique et socio-éducatif des centres de réhabilitation de la fondation, a affirmé à L’Orient-Le Jour que « cette formation va permettre à l’équipe pluridisciplinaire d’al-Kafaàt de développer ses compétences », soulignant que « la fondation cherche toujours à s’améliorer afin de répondre aux besoins des personnes souffrant de handicap et accueillies dans ses locaux ».

« Notre but est de permettre l’intégration des personnes à besoins spécifiques dans la société, et la zoothérapie est l’un des moyens qui va nous aider à réaliser nos objectifs », a ajouté M. Hajj, soulignant l’importance de la zoothérapie pour l’accompagnement éducatif des personnes atteintes de maladie ou de problèmes multiples.

Al-Kafaàt, note-t-on, est la première organisation libanaise à adopter cette pratique thérapeutique. Elle cherche à la présenter et à l’expliquer au public intéressé et spécialisé, afin de sensibiliser la société libanaise à son importance et montrer ses avantages et son impact sur la vie quotidienne des personnes à qui elle s’adresse.

Sur le plan international, la pratique de la zoothérapie a pris de l’ampleur ces deux dernières années, notamment en France. M Beiger a annoncé que dans l’Hexagone, l’Institut français de zoothérapie qu’il dirige a formé 270 personnes à cette pratique en 2016 et 300 autres en 2017.

Afin d’expliquer davantage la zoothérapie, al-Kafaàt organise une formation ouverte aux personnes intéressées et spécialisées, animée par M. Beiger, demain vendredi 2 février entre 14h et 17h au centre Lily Shwayri de la fondation al-Kafaàt. L’entrée est gratuite mais la réservation est obligatoire par téléphone au 01/474601.



Pour mémoire

Première communion de sept enfants handicapés à al-Kafaàt

Les jeunes talents à l’honneur au Festival de cinéma estudiantin de l’Université al-Kafaat

La fondation al-Kafaàt a commencé lundi à former son équipe pluridisciplinaire à la zoothérapie au sein de ses centres de réhabilitation. Dans ce cadre, la fondation a accueilli François Beiger, fondateur et directeur de l’Institut français de zoothérapie, afin de familiariser son équipe de professionnels à cette pratique qui, sans être une thérapie au vrai sens du terme, permet...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut