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Tunisie: le président Essebsi défend l'attitude des autorités lors de manifestations

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a défendu mercredi l'attitude des autorités lors de récentes manifestations, après que des organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé des exactions policières.

"La Tunisie est un pays démocratique" mais "il ne faut pas nous juger comme si nous (étions) une démocratie depuis des siècles", a déclaré M. Essebsi lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron, en visite d'Etat en Tunisie.

"Dans ces manifestations, il y a toujours des casseurs", a-t-il ajouté. "Ces casseurs, on doit leur donner un certificat de bonne vie et moeurs?", a-t-il ironisé, affirmant que les autorités ne pouvaient "laisser les casseurs faire la loi".
En Tunisie, "il y a un pays qui essaie de fonctionner. Nous sommes le seul cas (dans la région) et nous espérons qu'il va servir d'exemple aux autres", a-t-il conclu.

La Tunisie a connu début janvier des manifestations contre la hausse des prix et des impôts, et des émeutes nocturnes alimentées par une grogne sociale persistante et un chômage qui reste élevé malgré une timide reprise économique. Près d'un millier de personnes ont été arrêtées, selon le ministère de l'Intérieur.

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé vendredi des violences policières contre des personnes arrêtées, déplorant que certaines aient été passées à tabac ou privées du droit à voir un avocat, tandis que des manifestants pacifiques ont été arrêtés. HRW a réclamé une enquête "impartiale" sur les circonstances contestées de la mort d'un protestataire, Khomsi Yeferni.

Amnesty International avait déjà appelé les forces de sécurité à "cesser de recourir à des manoeuvres d'intimidation", après l'arrestation de plusieurs militants de gauche accusés de manipuler les protestataires.
"Je tiens ici quand même à dire que nous sommes dans un pays dont la Constitution, les règles de droit -alors que les défis sont immenses- existent et sont respectées", a de son côté dit M. Macron.
"Il faut toujours être exigeant, et y compris avec nous-mêmes, parce que la démocratie et la République (...) sont des chemins (...) jamais parfaitement atteints, c'est un combat permanent", a-t-il ajouté.
"Cette humilité ne doit pas nous enlever la juste proportion dans les dénonciations que nous devons faire", a poursuivi M. Macron, en appelant à ne pas "ravaler" les démocrates même imparfaits "au même rang que les despotes et les tyrans".

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a défendu mercredi l'attitude des autorités lors de récentes manifestations, après que des organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé des exactions policières."La Tunisie est un pays démocratique" mais "il ne faut pas nous juger comme si nous (étions) une démocratie depuis des siècles", a déclaré M. Essebsi lors d'une...