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À La Une - Diplomatie

Hariri, en Turquie, parle de coopération et de crise syrienne avec Yildirim

"La mise en application de la politique de distanciation du Liban (par rapport aux conflits régionaux) est très importante", a souligné le Premier ministre turc, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri (d), en visite en Turquie, s'est entretenu mercredi matin à Ankara avec son homologue turc, Binali Yildirim, les deux responsables louant la coopération libano-turque et appelant à une solution politique en Syrie permettant le retour des réfugiés. Mustafa Aktas/Prime Minister's Press Office/Handout via REUTERS

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, en visite en Turquie, s'est entretenu mercredi matin à Ankara avec son homologue turc, Binali Yildirim, les deux responsables louant la coopération libano-turque et appelant à une solution politique en Syrie permettant le retour des réfugiés.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Yildirim, Saad Hariri s'est félicité de la coopération entre les services de sécurité des deux pays, qui a permis l'extradition par la Turquie du principal suspect dans l'attentat contre un responsable du Hamas à Saïda, au Liban-Sud.

"L'attentat de Saïda a montré à quel point les services de sécurité libanais et turcs coopèrent en matière de lutte contre le terrorisme (...)", a déclaré M. Hariri. Il faisait référence à l'attentat au cours duquel un responsable du mouvement palestinien Hamas a été blessé le 13 janvier à Saïda, et qui avait "été commandité par les services de renseignements israéliens", selon le ministre de l'Intérieur libanais, Nohad Machnouk. Les autorités turques avaient extradé Ahmad Beytiyé, le principal suspect, qui a été arrêté à son arrivée à l'aéroport international de Beyrouth.

M. Hariri a également indiqué que le renforcement de l'armée libanaise avait été abordé lors des discussions avec M. Yildirim.

"Nous avons également évoqué la crise syrienne, et nous sommes d'accord sur le fait que seule une solution politique en Syrie peut garantir les droits des Syriens et le retour des déplacés", a ajouté M. Hariri.
Fin novembre, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a recensé 997.905 réfugiés syriens enregistrés au Liban, en grande majorité des femmes et des enfants.


(Pour mémoire : Attentat de Saïda : l'un des responsables arrêté en Turquie)


Distanciation
"La mise en application de la politique de distanciation du Liban (par rapport aux conflits régionaux) est très importante", a pour sa part déclaré le Premier ministre turc, ajoutant que les deux pays allaient "renforcer la coopération". "La préservation de la stabilité et de la sécurité du Liban est très importante à nos yeux. Nous allons continuer à apporter notre soutien au Liban afin de développer davantage nos relations bilatérales", a-t-il ajouté.

"Le Liban, la Turquie et la Jordanie sont les pays les plus touchés par la crise syrienne", a en outre souligné M. Yildirim, sachant que ces trois pays accueillent le plus grand nombre de réfugiés syriens.

En outre, Binali Yildirim a évoqué l'opération militaire "Rameau d'olivier" que mène la Turquie avec des groupes rebelles syriens en Syrie contre les YPG, une milice kurde considérée comme "terroriste" par Ankara, mais qui est soutenue par les États-Unis pour combattre le groupe État islamique.

"Cette opération vise à détruire les nids de terroristes, et nous avons une amitié solide avec le peuple syrien", a affirmé le Premier ministre turc. "Notre objectif est de mettre un terme à l'injustice, c'est pour cela que l'armée turque poursuit ses opérations dans cette zone", a-t-il ajouté. "La Turquie effectue les mouvements millitaires qu'elle juge nécessaires, et nous ne permettrons pas qu'il y ait un corridor terroriste à notre frontière", a encore dit le responsable turc pour défendre l'opération en territoire syrien.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a menacé vendredi d’élargir considérablement son opération, faisant fi des appels à la retenue de la communauté internationale.

Au Liban, plusieurs manifestations de la part de la communauté kurde qui vit dans le pays ont eu lieu durant les derniers jours, notamment devant le siège des ambassades russe et turque, ainsi que celui de la Commission européenne à Beyrouth.

Saad Hariri a également été reçu par le président Erdogan au palais d'Ankara. Les discussions ont porté sur les développements au Liban et dans la région et les relations bilatérales.

Le chef du gouvernement libanais est accompagné du directeur de son cabinet, Nader Hariri, du ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, de l'ancien ministre Bassem el-Sabeh, et du chef du Haut comité de secours, Mohammed Khair.



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commentaires (2)

La dictature turque devrait finir comme la grecque des colonels et leur aventurisme à Chypre en 1973, si les kurdes lui donnent la pâtée.....Et cela serait sans aucun doute réjouissant.

TrucMuche

00 h 08, le 01 février 2018

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Commentaires (2)

  • La dictature turque devrait finir comme la grecque des colonels et leur aventurisme à Chypre en 1973, si les kurdes lui donnent la pâtée.....Et cela serait sans aucun doute réjouissant.

    TrucMuche

    00 h 08, le 01 février 2018

  • Ah oui ! Comme ça les turcs parlent de distanciation ? ???? Qu'est ce quils font à Afrin alors ??? De la désinformation ? ???? Hahahaha ......

    FRIK-A-FRAK

    14 h 41, le 31 janvier 2018

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