Kassem annonce une alliance du Hezbollah avec Berry « partout »

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a annoncé hier que sa formation allait s’allier au mouvement Amal dans toutes les circonscriptions électorales du pays pour les législatives du 6 mai, à l’occasion du lancement de la campagne électorale du parti chiite.
« Nous avons décidé de nous allier avec le mouvement Amal dans toutes les circonscriptions électorales du Liban sans exception, notamment dans les 2e et 3e circonscriptions du Sud. Nous serons ensemble sur les mêmes listes », a annoncé Naïm Kassem, lors d’une allocution devant des partisans du Hezbollah. « Nous n’avons pas encore annoncé les noms de nos candidats, et toutes les fuites à ce sujet sont sans valeur. Nous divulguerons les noms lors de la première semaine de février au maximum », s’est-il empressé de dire.
« Nous sommes partenaires même dans les circonscriptions où il n’y a pas de sièges chiites. Nous sommes concernés par les 15 circonscriptions du Liban, car nous avons des alliés avec qui nous souhaitons coopérer », a-t-il ajouté. « Nous nous sommes mis d’accord avec Amal à ce qu’il y ait à Beyrouth II, où il y a deux sièges chiites, un candidat du Hezbollah et un autre d’Amal. De même à Baabda. Dans la Békaa-Ouest, il y aura un seul candidat chiite qui sera celui d’Amal. À Zahlé, ce sera celui du Hezbollah », a souligné le numéro deux du parti chiite.
Naïm Kassem a ensuite vanté les mérites du mode de scrutin proportionnel. Le scrutin aura lieu au Liban le 6 mai 2018, et les 27 et 29 avril 2018 à l’étranger.
« La victoire, pour nous, c’est la nouvelle loi électorale basée sur la proportionnelle, et la tenue des élections dans les délais prévus (...) », a-t-il affirmé. « La loi actuelle est la meilleure, comparée au mode de scrutin majoritaire, car elle se base sur la représentativité. (...) Nous sommes d’avance rassurés quant aux résultats du scrutin, et nous ne cherchons pas une majorité au Parlement, ou un tiers de blocage ou de “garantie” », a-t-il ajouté.
« Nous pensons qu’il y aura un minimum que nous réussirons à avoir. Ce qui nous importe, c’est que la représentativité aux niveaux régional et populaire sera plus large que jamais. (…) Il y a une différence entre le fait qu’un rouleau compresseur gagne avec 51 % des voix (…) et entre une loi proportionnelle », a dit Naïm Kassem, avant d’ajouter : « Le prochain Parlement aura une meilleure dynamique en fonction des résultats de la loi électorale actuelle. »
« Les élections permettront de produire une nouvelle classe politique après une longue gestation de neuf ans dans notre région. Cela exige que nous choisissons quelqu’un qui puisse affronter la nouvelle phase », a-t-il lancé, en allusion aux neuf années passées depuis les dernières législatives. « L’importance de ces élections est qu’elles constituent une charnière historique », a-t-il ajouté.
M. Kassem a en outre affirmé que ceux qui ne veulent pas la tenue des élections sont « des parties étrangères et non locales », prenant indirectement la défense de son allié, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui est accusé par ses détracteurs de vouloir reporter le scrutin en proposant de modifier la loi électorale à la dernière minute.
« Tous les signes montrent que les élections auront lieu à temps (...) Il n’y a aucune justification objective ou réaliste pour qu’elles n’aient pas lieu », a enfin souligné Naïm Kassem, tout en appelant les gens à « voter en masse ».