Boston traverse une zone de turbulences

Boston est tombé de haut dimanche, devant son public, face à l’une des plus mauvaises équipes du championnat NBA : les Celtics ont été dominés par le Orlando Magic (103-95) et ont concédé une 3e défaite de suite. Pour la première fois de la saison, les Celtics traversent ainsi une mauvaise passe. Ils ont été tour à tour battus par les New-Orleans Pelicans (116-113), les Philadelphia 76ers (89-80) et Orlando donc, trois équipes a priori largement à leur portée. Mais les leaders de la conférence Est jouaient avec le feu depuis plusieurs semaines déjà, laissant leurs adversaires prendre souvent le large, avant de les coiffer sur le poteau dans le final.
Contre Orlando, ils ont pourtant mieux débuté que d’habitude, puisqu’ils étaient en tête à la pause (59-58), mais ils se sont effondrés lors d’un 3e quart-temps catastrophique. Le Magic, porté par Elfrid Payton (22 points) et Evan Fournier (19 points), a marqué 32 points quand les Celtics ont été limités à 12. Menés de 19 points (90-71), Kyrie Irving et ses coéquipiers se sont rebellés pour revenir à 7 points à un peu plus d’une minute de la sirène, mais Payton et Fournier ont redonné de l’air à leur équipe qui ne s’était plus imposée à Boston depuis février 2010. Si Irving a fait des étincelles avec ses 40 points, ses coéquipiers n’ont pas été inspirés par son exemple avec une réussite en berne (43,5 % au tir, 29,6 % à 3 points) et un banc au rendement famélique (8 points).
Un autre candidat au titre, San Antonio, s’est aussi incliné à domicile : les Spurs, toujours privés de Kawhi Leonard et sans Manu Ginobili, ménagé, ont tenu le choc pendant deux périodes et demie, avant de perdre pied face aux Indiana Pacers (94-86), portés par Victor Oladipo (19 points). La franchise texane a rétrogradé à la 4e place de la conférence Ouest (30v-18d) et ne s’était plus inclinée à domicile, sur son parquet de l’AT&T Center, depuis le 10 novembre dernier, alignant 14 victoires consécutives dans sa salle, avant ce revers. Tony Parker, dans le rôle très rare de remplaçant, a marqué 12 points et distillé cinq passes décisives en 20 minutes, mais LaMarcus Aldridge a été limité à 10 points.
Parker, précisément, n’est plus le meneur titulaire des San Antonio Spurs : l’entraîneur Gregg Popovich l’a annoncé dimanche à l’international français, qui s’est aussitôt engagé à « aider de son mieux » son successeur, Dejounte Murray. Parker, âgé de 35 ans, a officialisé la nouvelle après la défaite contre Indiana : « L’entraîneur (Popovich) m’a annoncé avant le match qu’il pensait que l’heure était venue, a-t-il dit. Je lui ai répondu : “Oh, il n’y a pas de problème pour moi”. Comme pour Manu (Ginobili), comme pour Pau (Gasol), il fallait bien que ce jour arrive. » Le très respecté Popovich croit qu’il est temps pour les Spurs d’entrer dans une nouvelle ère et de tourner, en douceur, la page des années Duncan/Ginobili/Parker, l’un des meilleurs Big Three de l’histoire de la NBA.
Enfin, les Los Angeles Lakers n’ont pas fait de détails face aux New York Knicks (127-107), grâce aux 29 points de Jordan Clarkson. Les Lakers, qui ont remporté six de leurs huit derniers matches, poursuivent leur redressement : ils sont 11es (17v-29d) de la conférence Ouest, mais vont disputer cinq matches de suite à l’extérieur, toujours sans leur meneur Lonzo Ball, en délicatesse avec un genou.

Source : AFP