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Liban - Polémique

Siniora : Hanine Ghaddar a été condamnée pour avoir dit ce que beaucoup pensent...

La journaliste Hanine Ghaddar. Photo tirée de Facebook

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a pris fait et cause hier en faveur de la journaliste Hanine Ghaddar, condamnée lundi dernier par contumace par le tribunal militaire à six mois de prison pour « atteinte à l’armée » lors d’une conférence donnée en 2014 aux États-Unis.
 « La dernière trouvaille en matière d’agissements dangereux est représentée par la condamnation de la journaliste et chercheuse Hanine Ghaddar par le tribunal militaire. Cette dernière a exprimé dans sa prise de position l’avis de nombreux Libanais », a souligné l’ancien Premier ministre dans un communiqué.
M. Siniora a dénoncé « la répétition, dernièrement, par l’État d’actions qui montrent qu’il est contrarié par des cas se rapportant à la liberté d’expression et aux libertés publiques, notamment en ce qui concerne des journalistes et des intellectuels dont le crime est, pour certains, d’avoir critiqué ou d’avoir donné un avis contraire aux agissements de certaines personnes au pouvoir ».
Fouad Siniora a insisté sur le fait que « les affaires reliées à l’opinion et la liberté doivent rester sacrées pour le peuple libanais ». « Les contrevenants devraient être poursuivis par les tribunaux spécialisés, c’est-à-dire le tribunal des imprimés dans le cas de Mme Ghaddar, si nécessité il y a, et non pas par un tribunal militaire », a-t-il ajouté.
Hanine Ghaddar, qui fait partie de l’opposition chiite au Hezbollah, s’était employée à démontrer, dans une intervention au Washington Institute for Middle Eastern Studies, en 2014, les aspirations hégémoniques de l’Iran sur la rive orientale de la Méditerranée, tout en estimant que l’armée libanaise avait pris parti en faveur du parti chiite. « Oui, j’ai été condamnée par le tribunal militaire au Liban, par contumace, à six mois de prison, pour quelque chose que j’ai dit à Washington en 2014 concernant l’armée libanaise (pour un parti pris dans un conflit sectaire). Donc, je dois aller en prison pour avoir parlé, alors que de nombreux criminels et terroristes continuent de courir », a écrit mercredi Mme Ghaddar, qui vit aux États-Unis, sur sa page Facebook.
Dans un bilan publié jeudi sur la liberté d’expression au Liban, Human Rights Watch (HRW) a déploré « le renforcement des restrictions à la liberté d’expression » en 2017 « dans un contexte de paralysie des réformes sur les droits, malgré certains progrès législatifs sur la torture et les droits des femmes ».

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a pris fait et cause hier en faveur de la journaliste Hanine Ghaddar, condamnée lundi dernier par contumace par le tribunal militaire à six mois de prison pour « atteinte à l’armée » lors d’une conférence donnée en 2014 aux États-Unis.  « La dernière trouvaille en matière d’agissements dangereux est représentée par...

commentaires (4)

Beaucoup + lui , ça ne fait de toute façon pas grand chose .

FRIK-A-FRAK

13 h 39, le 20 janvier 2018

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Commentaires (4)

  • Beaucoup + lui , ça ne fait de toute façon pas grand chose .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 39, le 20 janvier 2018

  • BRAVO SINIORA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 38, le 20 janvier 2018

  • l'armee est meilleure quand c'est la grande muette...c'est mauvais signe que de montrer ses mucles. laissez cela a notre mafia locale

    George Khoury

    07 h 38, le 20 janvier 2018

  • En bonne logique, le tribunal militaire devrait condamner Fouad Siniora à la même peine pour le même crime! Encore une fois, sauf sous la loi martiale, un tribunal militaire est un tribunal pour les militaires et ne devrait pas avoir à juger des civils.

    Yves Prevost

    07 h 32, le 20 janvier 2018

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