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Économie - Infrastructures

Conférence du Cèdre : Zmokhol souhaite un audit des investissements

Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé (au centre), en compagnie du directoire du RDCL Monde. Photo D. R.

Le président du Rassemblement de dirigeants et chefs d'entreprise libanais dans le monde (RDCL Monde), Fouad Zmokhol, accompagné des autres membres du directoire, a rendu hier une visite de courtoisie au gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. L'occasion de faire un bilan des activités du RDCL Monde au cours de l'année 2017 et d'évoquer les événements majeurs à venir.
M. Zmokhol a notamment évoqué la conférence du Cèdre, qui devrait se tenir à Paris en avril prochain et sera consacrée au financement d'un large programme de modernisation des infrastructures libanaises pour une enveloppe totale de 16 milliards de dollars. « Cette conférence va fournir des dettes supplémentaires et non des dons, nous devons donc investir ces fonds dans les secteurs les plus prometteurs afin que cela stimule la croissance et crée des opportunités d'emploi », a-t-il prévenu. Il conseille ainsi au gouvernement de soumettre ces investissements à des audits financiers réalisés par des cabinets internationaux, et demande que ces investissements soient conditionnés à des réformes structurelles dans le secteur public, en vue d'une restructuration de l'organigramme de l'État, d'une bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Subvention des taux
Le gouverneur de la BDL a pour sa part indiqué que les pays européens comptaient accorder des prêts au Liban à un taux de 4 %, dans le cadre de la conférence du Cèdre, afin qu'ils soient investis dans les secteurs productifs. M. Salamé s'est alors dit prêt à faire en sorte que la BDL subventionne ce taux d'intérêt afin de le baisser davantage.
Ce ne sera pas la première fois que le gouverneur de la BDL contribuera à optimiser les montants collectés à l'issue d'une conférence internationale de soutien au Liban. Le Commerce du Levant avait expliqué dans son édition d'avril 2010 que, lors de la conférence de Paris II du 23 novembre 2002, la communauté internationale a consacré à la réduction de la dette publique libanaise 3,1 milliards de dollars sous forme de prêts subventionnés dont le Trésor n'a finalement reçu que les trois quarts, soit 2,4 milliards de dollars. Les crédits qui ont été octroyés au Liban pour 15 ans avec un intérêt de 5 % sont assortis d'une période de grâce allant jusqu'à cinq ans. Mais, grâce à l'ingénierie réalisée par la Banque centrale, l'opération a en fait représenté un "package" financier beaucoup plus important de 10,1 milliards de dollars, qui a permis de remodeler 32 % du stock de la dette, de la rééchelonner de façon à en allonger la maturité et d'en réduire le coût, au prix toutefois d'une dollarisation massive (la dette en devises représente désormais la moitié de la dette totale).

Le président du Rassemblement de dirigeants et chefs d'entreprise libanais dans le monde (RDCL Monde), Fouad Zmokhol, accompagné des autres membres du directoire, a rendu hier une visite de courtoisie au gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. L'occasion de faire un bilan des activités du RDCL Monde au cours de l'année 2017 et d'évoquer les événements majeurs à venir.M. Zmokhol a...

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