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Liban - Promotion 1994

Berry « n’a plus rien à offrir » et le mufti jaafari s’en prend « au président fort »

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a laissé entendre hier que la balle était dans le camp du chef de l'État, Michel Aoun, dans la polémique autour de la signature du décret accordant une année d'avancement aux officiers de la promotion 1994.
« Je suis dans la position de celui qui reçoit et je n'ai plus rien à offrir sur la question du décret », a déclaré M. Berry lors de ses concertations du mercredi avec des députés, laissant entendre qu'il ne pouvait faire de concessions supplémentaires dans ce dossier.
De son côté, le mufti jaafari, le cheikh Ahmad Kabalan, s'en est pris hier implicitement au chef de l'État, estimant que « les conflits politiques qui s'appuient sur des positions fermes et crispées semblent montrer que les choses ne vont pas dans la bonne direction, que le processus national n'est pas sain et immunisé, que les promesses de sécurité, de stabilité et de passage de l'État du partage du gâteau à l'État de droit (...) n'ont pas été tenues, et que la Constitution est devenue une vue de l'esprit ».
« Ils parlent de Constitution et tiennent à l'appliquer lorsqu'ils y trouvent un moyen d'assurer leurs intérêts, mais ils l'outrepassent lorsqu'elle va à l'encontre de leurs désirs », a poursuivi le cheikh Kabalan.
« Ce que nous traversons aujourd'hui prouve qu'à chaque fois que nous effectuons un pas en avant, nous en faisons trois en arrière, a-t-il ajouté. C'est parce que l'idée de l'édification de l'État fort n'a pas encore atteint sa maturité. L'État fort ne signifie pas le président fort ou le leader fort, mais l'application de la Constitution, le règne de la loi, le contrôle et la reddition de comptes. » « Cependant, si nous restons dans la spirale du conflit autour du pouvoir dans l'État et pas en faveur de la force de l'État, cela signifie que le confessionnalisme et le sectarisme progresseront, les droits des gens seront hypothéqués et les finances publiques dilapidées (...). Ce que nous vivons augure du danger de l'effondrement de l'État », a-t-il noté.
Quant au député du Courant patriotique libre Nabil Nicolas, il a estimé dans une déclaration à la presse que « le conflit se poursuit entre les deux présidences », avant de condamner le fait que « l'armée soit mêlée à des querelles politiques » et qu'il y ait « atteinte au moral de ses officiers ».
« Est-il possible qu'un décret qui octroie 50 % de leurs droits spoliés à des officiers ne soit pas adopté ? » s'est interrogé M. Nicolas. « Est-il possible de faire preuve d'avarice sur le plan financier vis-à-vis de ceux qui dédient leur sang à la patrie, d'autant que plusieurs des militaires de cette promotion sont tombés en martyrs ? Cela est honteux », a-t-il conclu.
Le député du CPL a ensuite critiqué la position du chef de la commission parlementaire de l'Administration et des Lois, le député Robert Ghanem, et sa remise en cause de la décision d'octroyer un avancement aux officiers de la promotion 1994. « Ces propos sont honteux. C'est comme s'il n'avait rien appris de son père, fils de l'institution militaire », a estimé Nabil Nicolas.
S'adressant enfin à ceux qui critiquent le caractère constitutionnel du décret, M. Nicolas les a appelés à attendre sa parution et l'attaquer devant le Conseil d'État pour obtenir son annulation.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a laissé entendre hier que la balle était dans le camp du chef de l'État, Michel Aoun, dans la polémique autour de la signature du décret accordant une année d'avancement aux officiers de la promotion 1994.« Je suis dans la position de celui qui reçoit et je n'ai plus rien à offrir sur la question du décret », a déclaré M. Berry lors de ses...

commentaires (2)

GOUPIL S,HABILLE EN LION... MAIS SOUS LA PEAU DU ROI DES ANIMAUX C,EST TOUJOURS GOUPIL ! CA NE TROMPE PERSONNE...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 39, le 11 janvier 2018

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Commentaires (2)

  • GOUPIL S,HABILLE EN LION... MAIS SOUS LA PEAU DU ROI DES ANIMAUX C,EST TOUJOURS GOUPIL ! CA NE TROMPE PERSONNE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 39, le 11 janvier 2018

  • « Ils parlent de Constitution et tiennent à l'appliquer lorsqu'ils y trouvent un moyen d'assurer leurs intérêts, mais ils l'outrepassent lorsqu'elle va à l'encontre de leurs désirs », a poursuivi le cheikh Kabalan. Charité bien ordonne commence par soi même!

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 14, le 11 janvier 2018

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