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Lifestyle - Un peu plus

Cocoon

Photo DR.


La fête de l'Épiphanie, sa galette des rois et sa frangipane sonnent le glas de la frénésie du mois de décembre. Ce dernier repas festif est le point final d'une panse bien garnie. Retour à la normale. Enfin, une normale libanaise quoi, avec embouteillages, stress au volant, stress tout court. Heureusement, c'est janvier, et qui dit janvier dit cocooning. Parce que c'est en janvier qu'on aimerait prendre des vacances pour se désintoxiquer de trop d'alcool, trop de fêtes, trop de bouffe, trop de dépenses. En anglais, on appelle ça staycation (expression portemanteau entre stay et vacation) ou comment prendre des vacances en restant sur place et à la maison. Sans quitter le pays donc. Et surtout, sans dépenser, puisque les poches sont vides. Rester à la maison est une activité à part entière, qu'on végète sous la couette durant tout le week-end ou qu'on s'attelle à un mégarangement, une sorte de te3zil en bonne et due forme.
Janvier, c'est donc la bonne période pour faire le vide, le plein. Le bon moment pour s'abonner à Netflix ou Amazon Prime. Le bon moment pour commencer The Crown, continuer Stranger Things, mater l'intégrale de Game of Thrones avant la saison finale. Le bon moment pour se lover sous la couette, son laptop sur les genoux, revoir Friends et déconnecter de la réalité en se faisant un revival Harry Potter ou Lord of the Rings. Aller même jusqu'à se refaire des classiques. Breakfast at Tiffany's, Gone with the Wind, Casablanca. Pousser le bouchon en lorgnant du côté des rom com sirupeuses où tout finit bien. Du côté des films d'action. Là où les histoires d'amour sont dégoulinantes et les gentils héros gagnent toujours à la fin. Ou, a contrario, délaisser un peu les écrans et entamer ces bouquins qui s'entassent sur la table de nuit. Lire l'interdit Sapiens, ou ne pas se prendre la tête en survolant Gaston Lagaffe. La couette, c'est aussi des parties de jambes en l'air suaves où l'on se réchauffe les pieds sous le corps de l'autre. Un corps que l'on goûte sans prendre du poids.
Janvier, c'est également retrouver ses copains qu'on n'a pas vus depuis longtemps, faute de temps. La faute aux wéjbéts et autres dîners de famille ou d'expats. C'est faire une partie de tarnib, un Pictionnary géant ou un petit bac plus, communément appelé au Liban animaux-choses-pays. C'est rire entre potes sur les péripéties des un(e)s et des autres durant les fêtes. C'est se montrer les cadeaux reçus aussi foireux les uns que les autres. Janvier et son temps schizophrène, c'est une raclette, peu importe où l'on se trouve, que ce soit à la montagne (sans neige pour le moment) ou à la ville. C'est s'engueuler en se trompant de petite assiette et en bouffant la part de l'autre. C'est faire tomber son morceau de viande dans l'huile bouillante d'une fondue bourguignonne. C'est un cheese and wine devant le feu d'une cheminée.
Des vacances à la maison, c'est regarder le plafond en ne pensant à rien. En se laissant bercer par la version symphonique de Fuir le bonheur et la voix fluette de Jane Birkin ou celle de Lilly Allen reprenant Somewhere Only We Know. C'est rêvasser en revisitant ses classiques et fermer les yeux sur les Nocturnes de Chopin. Et pourquoi pas, décider d'apprendre le piano.
Se lancer dans une nouvelle activité. Tenter l'espagnol sur Duolingo. Ou l'arabe enfin, pour connaître les paroles de 3 Daqqat pour ne pas avoir l'air idiot la prochaine fois qu'on se déhanchera sur un dancefloor. Parce qu'en janvier, on se prépare pour les mois d'après.
Une staycation, c'est aussi faire ce qu'on ne fait pas d'habitude, sans sortir des frontières. Aller au musée, enfourcher un vélo quand il ne pleut pas. Se mettre au ski si neige il y a. Retrouver les salles de cinéma qu'on avait échangées contre les bars. C'est essayer de nouvelles positions en s'inscrivant à un cours de yoga (ça peut toujours servir). En s'inscrivant à n'importe quel cours de sport. Ou de poterie. Janvier, c'est aussi le moment idéal pour passer du temps avec ses enfants et/ou avec ceux qu'on ne voit pas assez souvent. Une amie d'enfance ou un vieil oncle qui adore jouer à la tawlet. Ça fait toujours beaucoup de bien.

La fête de l'Épiphanie, sa galette des rois et sa frangipane sonnent le glas de la frénésie du mois de décembre. Ce dernier repas festif est le point final d'une panse bien garnie. Retour à la normale. Enfin, une normale libanaise quoi, avec embouteillages, stress au volant, stress tout court. Heureusement, c'est janvier, et qui dit janvier dit cocooning. Parce que c'est en janvier qu'on...

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