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Liban - Santé

Hasbani : Le budget alloué aux médicaments doit être revu à la hausse

La pénurie des médicaments observée au mois de décembre en raison de la rupture du stock a été réglée avec la mise en application du budget de 2018 au début de l'année.

Ghassan Hasbani a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il s’est penché sur le problème de la pénurie des médicaments chroniques. Photo Dalati et Nohra

Avec le nombre croissant des patients qui se font traiter aux frais du ministère de la Santé, « le budget alloué aux médicaments devrait être revu à la hausse », a déclaré hier le ministre de la Santé, Ghassan Hasbani. Il a expliqué qu'« au cours des dix dernières années, ce budget a été augmenté de 2 % alors que la demande sur les médicaments augmente de 20 % par an ».
De ce fait, depuis quelques années, « une rupture dans les stocks de médicaments pour les maladies chroniques, notamment les cancers, est observée régulièrement, principalement vers la fin de l'année, et ce en raison de la rigueur budgétaire », a souligné M. Hasbani lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du ministère. Il a constaté qu'en 2017, le problème ne s'est pas réellement posé, comme c'était le cas au cours des deux derniers mois de 2016. « Nous avons juste eu des coupures de très courte durée », a-t-il ajouté.
M. Hasbani a précisé que « la pénurie de médicaments constatée au cours du mois de décembre de 2017 a été résolue par la mise en application du budget de 2018 avec le début de l'année ». Il a affirmé que « dans quelques jours tous les médicaments seront de nouveaux disponibles ».
Le ministre a rappelé que, lorsqu'il a été nommé à la tête du ministère en décembre 2016, les médicaments étaient en rupture de stock à la pharmacie de la Quarantaine depuis plus de deux mois. « Nous avons alors demandé la somme de 85 milliards de livres libanaises pour couvrir le déficit, ce qui a été fait », a souligné M. Hasbani. Pour éviter que le même scénario ne se reproduise en 2017, « nous avons renforcé les garde-fous et veillé à rationaliser les dépenses dans la gestion des médicaments », a-t-il noté, passant en revue les mesures prises dans ce cadre et les problèmes financiers qui continuent à être rencontrés.
« Malheureusement, le budget n'a pas été augmenté avec la hausse de la demande sur le médicament, a déploré M. Hasbani. Ce dossier doit constituer une priorité sociale et humaine pour le Conseil des ministres. (...) La santé du citoyen doit faire l'objet de mesures durables. »
Souhaitant que les dossiers sociaux et humanitaires soient mis dans les plus brefs délais à l'ordre du jour du Conseil des ministres, M. Hasbani a appelé à accélérer le lancement de la stratégie de couverture médicale globale, développée par le ministère de la Santé, et la promulgation des lois pour sa mise en application.
Interrogé sur les protocoles adoptés pour le traitement du cancer, M. Hasbani a expliqué que le ministère de la Santé couvre les frais du traitement administré conformément aux protocoles adoptés au Royaume-Uni. « Certains médecins préfèrent recourir à d'autres protocoles, mais cela se fait alors aux frais du patient », a-t-il ajouté, assurant que « le ministère a pour objectif d'assurer le médicament au plus grand nombre de patients, de la manière la plus équitable et dans le cadre de ses moyens ». « Les protocoles adoptés par le ministère de la Santé constituent ainsi la base de la couverture médicale, a-t-il insisté. Le médecin n'a pas à exercer de pression sur le patient pour le pousser à utiliser le médicament qui lui est prescrit en dehors du cadre de ces protocoles. Il n'en reste pas moins qu'il y a des exceptions qui sont étudiées au cas par cas, sachant que ces exceptions ne doivent pas devenir la règle. »
Et M. Hasbani de conclure en notant que le ministère de la Santé collabore avec des experts pour la mise en place d'un protocole unifié et global, « sachant que le protocole adopté actuellement par le ministère assure les médicaments à une grande proportion de patients ».

Avec le nombre croissant des patients qui se font traiter aux frais du ministère de la Santé, « le budget alloué aux médicaments devrait être revu à la hausse », a déclaré hier le ministre de la Santé, Ghassan Hasbani. Il a expliqué qu'« au cours des dix dernières années, ce budget a été augmenté de 2 % alors que la demande sur les médicaments augmente de 20 % par...

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