Crime de Miziara : peine de mort requise contre l’accusé

La première juge d'instruction du Liban-Nord, Samaranda Nassar, a requis la peine de mort contre B. H., concierge syrien, qui avait agressé et étranglé à mort Raya Chidiac, à Miziara, dans le caza de Zghorta, le 22 septembre dernier.
La jeune femme de 26 ans avait été retrouvée morte dans la maison parentale.
Les médecins légistes qui avaient examiné le corps ont signalé la présence d'œdèmes et de traces d'étranglement et d'agression sexuelle. Lors de l'interrogatoire, B. N. avait admis être entré dans la villa deux jours plus tôt, le 20 septembre, en l'absence des propriétaires, afin de voler de l'argent, mais n'en a pas trouvé. Le jour du crime, il est entré à l'aube dans la villa, avec un couteau et de quoi attacher la victime. Après lui avoir ligoté les mains et les pieds, il lui a demandé de l'argent. Elle a assuré ne pas en avoir et lui a offert ses bijoux et sa voiture, mais il a refusé, demandant de l'argent liquide pour pouvoir se rendre en Syrie. Il l'a ensuite violée et tuée en l'étouffant avec un sac en nylon. Il est resté à ses côtés pour s'assurer qu'elle était bien morte. Il a mis de l'ordre sur la scène du crime et s'est débarrassé des instruments utilisés avant de quitter la maison et de poursuivre sa vie normalement.
Ce crime avait suscité une grande émotion dans la localité. À la suite de cet assassinat, les réfugiés syriens qui étaient installés à Miziara ont quitté la ville, s'installant pour la plupart à Zghorta. Début octobre, des habitants de Zghorta et des proches de la victime avaient participé à un sit-in pour réclamer le départ des réfugiés syriens.