Le Club de la presse lance le prix Youssef Hoyek pour l’excellence journalistique

Le Club de la presse n'a pas oublié son fondateur, ni ses réalisations dans le domaine journalistique, encore moins la lutte qu'il a menée pour défendre les libertés. Quelques mois après son décès tragique survenu en août 2017, les collègues et amis de Youssef Hoyek ont tenu hier à lui rendre hommage en inaugurant une salle en son nom au Club de la presse, qu'il avait fondé il y a plus de deux décennies, lançant par la même occasion le prix Youssef Hoyek pour l'excellence journalistique.
Une cérémonie a été organisée hier à cet effet au Club de la presse, en présence notamment du ministre de l'Information, Melhem Riachi, représentant le chef de l'État, et du conseiller du Premier ministre Daoud el-Sayegh, représentant le chef du gouvernement.
« Au Club de la presse, nous sommes convaincus que la liberté de la presse et la liberté d'expression sont un pilier essentiel du Liban, a déclaré le président du Club, Bassam Abou Zeid. Porter atteinte à ces libertés c'est porter atteinte à une caractéristique du Liban. Certes, ces libertés doivent être responsables et respecter les lois. Il n'en reste pas moins que la répression des libertés n'est qu'une tentative de museler les voix. Aussi, nous déclarons notre soutien aux collègues Marcel Ghanem et Jean Feghali. »
De son côté, M. Riachi a souligné que Youssef Hoyek se caractérisait par « un esprit et un courage exceptionnels qui vont nous manquer ». « Il était l'un des symboles de cette liberté qu'il a défendue et qui l'a mené en prison, a-t-il insisté. Cette liberté et le Liban sont inextricablement liés. »
La sœur de Youssef Hoyek, Jeannette Hoyek, a pour sa part rappelé le parcours de son frère qui, dès son jeune âge, a défendu le Liban, soulignant que la famille trouve une consolation dans son œuvre qui se poursuit grâce à ses collègues qui luttent en faveur de la liberté et du droit.
Le prix Youssef Hoyek pour l'excellence journalistique est adressé aux étudiants des facultés d'information à l'Université libanaise, l'Université Saint-Joseph, l'Université américaine de Beyrouth, l'Université libano-américaine, l'Université Notre-Dame de Louaïzé, l'Université Saint-Esprit de Kaslik et l'Université antonine. Deux prix de 5 millions de livres libanaises chacun seront attribués aux meilleurs reportages écrits et audiovisuels sur le thème de la liberté de la presse. Les reportages seront reçus du 1er janvier au 31 mars 2018.
La cérémonie a été clôturée par le lever du voile sur une plaque commémorative.