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Moyen Orient et Monde - Syrie

Assad qualifie de « traîtres » les milices kurdes soutenues par Washington

Le président syrien s’en est pris également violemment hier à la France, l’accusant de « soutien au terrorisme ». AFP/SANA/HO

Le président syrien Bachar el-Assad a qualifié hier de « traîtres » les milices kurdes soutenues par les États-Unis, l'attaque la plus virulente lancée par le régime contre ces groupes considérés comme la colonne vertébrale de la lutte antijihadiste en Syrie. « Lorsqu'on parle de ceux qu'on appellent "les Kurdes", ce ne sont pas juste des Kurdes. Tous ceux qui travaillent pour le compte d'un pays étranger, notamment sous commandement américain, sont des traîtres », a dit M. Assad dont les propos ont été diffusés par la présidence sur les réseaux sociaux. « C'est notre évaluation de ces groupes qui travaillent pour le compte des Américains », a ajouté le président syrien qui s'exprimait devant des médias russes et officiels syriens. Ces groupes kurdes ont réussi à chasser le groupe jihadiste État islamique (EI) de plusieurs villes de Syrie avec l'aide de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Leurs opérations ont été menées sans coordination avec le régime Assad. Estimés à 15 % de la population, opprimés pendant des décennies sous le régime du clan Assad, les Kurdes ont, au début de la guerre déclenchée en 2011, adopté une position de « neutralité » envers le pouvoir et la rébellion, avant de bénéficier du chaos pour établir une autonomie de facto dans les territoires qu'ils contrôlent dans le nord et le nord-est du pays.
En réponse au président, les Kurdes ont accusé hier le régime de Bachar el-Assad d'avoir ouvert les frontières du pays aux jihadistes étrangers. « Bachar el-Assad et ce qui reste de son régime sont les derniers à pouvoir parler de trahison, car ce régime (...) est celui qui a ouvert les portes du pays aux hordes de terroristes étrangers venus des quatre coins du monde », ont indiqué les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans un communiqué. « C'est lui-même qui a libéré tous les terroristes de ses prisons pour qu'ils versent le sang des Syriens de tous bords », lit-on dans le texte dont l'AFP a obtenu copie.
Le président syrien s'en est pris également violemment hier à la France, l'accusant de « soutien au terrorisme » et estimant qu'elle n'avait « pas le droit de parler de paix » en Syrie. Sa diatribe intervient quelques jours après des déclarations de Paris accusant le régime de Damas d'avoir fait « obstruction » aux dernières négociations à Genève, qui ont échoué. « La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours » du conflit, a estimé M. Assad, en référence au soutien apporté par Paris aux rebelles qui luttent contre son régime depuis 2011.
« Elle n'est pas en position de donner une évaluation d'une conférence de paix », a-t-il déclaré à des journalistes, après avoir reçu à Damas une délégation de responsables et d'hommes d'affaires russes. « Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a même pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes », a-t-il précisé. Dimanche, le président français Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait « parler » à M. Assad tout en estimant que le dirigeant syrien devra « répondre de ses crimes ».

Source : AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a qualifié hier de « traîtres » les milices kurdes soutenues par les États-Unis, l'attaque la plus virulente lancée par le régime contre ces groupes considérés comme la colonne vertébrale de la lutte antijihadiste en Syrie. « Lorsqu'on parle de ceux qu'on appellent "les Kurdes", ce ne sont pas juste des Kurdes. Tous ceux qui travaillent pour le...

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