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À La Une - Terrorisme

Washington et Riyad ont indirectement armé l'EI, selon un rapport

Ces armes étaient à l'origine destinées à l'opposition syrienne, selon l'organisation Conflict Armament Research.

Drapeaux du groupe Etat islamique et des armes appartenant à des combattants revendiquant leur appartenance à cette organisation. Photo AFP prise le 26 novembre 2015

Des armes fournies aux rebelles en Syrie, notamment par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, sont tombées aux mains des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), dévoile un rapport de l'ONG Conflict Armament Research (CAR) consulté jeudi par l'AFP.

Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires, l'EI est aujourd'hui sur le point de s'effondrer en Syrie, et l'Irak a récemment proclamé la "victoire finale" sur l'organisation jihadiste.

Dans un rapport publié au terme de trois ans de recherches sur le terrain, l'ONG CAR analyse l'armement utilisé par l'EI, en se basant sur un échantillon de 40.000 pièces.

Selon elle, Washington et Riyad ont fourni des armes "apparemment à des forces de l'opposition syrienne", et ce, de manière illégale. L'ONG explique ainsi que dans la plupart des cas, les Etats-Unis n'avaient pas le droit d'envoyer aux rebelles cet armement obtenu auprès de fournisseurs européens, en vertu des accords signés qui interdisent au pays acheteur de transférer ce matériel sans autorisation préalable.

"La fourniture de matériel (militaire) dans le cadre du conflit syrien, par des parties étrangères -notamment les Etats-Unis et l'Arabie saoudite- a indirectement permis à l'EI d'obtenir des quantités substantielles de munitions antiblindage", poursuit CAR.

 

(Lire aussi : Armes de l'EI : Tereos plus vigilant sur ses exportations de sorbitol)

 

Sans détailler les circonstances qui ont permis aux jihadistes d'obtenir cet armement, le rapport explique toutefois que les combattants de l'EI ont parfois pu s'emparer de ce matériel "en le capturant sur le champs de bataille".

Le rapport de CAR vient aussi conforter l'idée selon laquelle l'EI "a initialement capturé la plupart de son matériel militaire auprès des forces du gouvernement irakien et syrien", une partie de l'armement utilisé par les jihadistes étant identique à celui des troupes des deux pays.

L'EI ne contrôle plus aujourd'hui que 5% du territoire syrien. Les jihadistes tiennent encore quelque villages dans la province de Deir ez-Zor (est), ainsi que des poches dans les provinces de Homs et Hama (centre).
Il maintient une présence dans deux quartiers périphériques de Damas, et des combattants affiliés à l'EI sont actifs dans la province de Deraa (sud).

Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar el-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

 

 

Pour mémoire

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Des armes fournies aux rebelles en Syrie, notamment par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, sont tombées aux mains des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), dévoile un rapport de l'ONG Conflict Armament Research (CAR) consulté jeudi par l'AFP.
Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires, l'EI est aujourd'hui sur le point de s'effondrer en...

commentaires (3)

Pourquoi dire " indirectement" ? C'était de notoriété publique.

FRIK-A-FRAK

22 h 28, le 14 décembre 2017

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Commentaires (3)

  • Pourquoi dire " indirectement" ? C'était de notoriété publique.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 28, le 14 décembre 2017

  • DU PIPEAU !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 25, le 14 décembre 2017

  • Depuis deux ou trois ans cette information était de notoriété publique avec preuve à l'appui Photos, documents etc etc ... Sans compter les images satellites russes qui démontraient très largement l'excellente participation et contributions de la Turquie qui servait d'autoroute aux islamistes de Daech et autres organisation criminelles leur permettant d'accéder aux fronts et pour acheter et blanchir leur pétrole et autres substances Tournons la page .... Ce n'est pas très glorieux pour l'Amérique

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 47, le 14 décembre 2017

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