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Liban - Éducation

Hopes permet à 144 étudiants syriens et libanais de poursuivre leurs études à l’UL

Le projet permet à des jeunes en difficulté d'accéder à l'enseignement supérieur.

Les étudiants avec Christina Lassen, Fouad Ayoub et Carsten Walbiner.

C'est dans une salle comble de l'Université libanaise que des bourses d'études supérieures ont été remises à 144 étudiants libanais et syriens dans le cadre du projet Hopes (Higher and Further Education Opportunities & Perspectives for Syrians – Opportunités et perspectives d'éducation supérieures pour les Syriens). Une cérémonie officielle a été organisée pour l'occasion, en présence notamment de l'ambassadrice de l'Union européenne, Christina Lassen, du directeur du projet Hopes, Carsten Walbiner, du recteur de l'UL, Fouad Ayoub, et des familles des étudiants, ravies d'assister à la remise en main propre des certificats attestant d'une bourse d'études complète, aux niveaux bachelor et master, dans différentes matières à l'Université libanaise.
Le projet Hopes est une initiative financée à hauteur de 12 millions d'euros par le fonds Madad, fonds fiduciaire régional de l'Union européenne en réponse à la crise syrienne, et coordonnée par l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD), le British Council, Campus France et l'organisation néerlandaise pour l'internationalisation de l'éducation (Nuffic). Le projet vise à faciliter l'accès à l'éducation en licence et en master aux jeunes réfugiés syriens forcés d'interrompre leurs études en Syrie à cause de la guerre, et aux jeunes étudiants des pays d'accueil migratoire, de Turquie, d'Irak, de Jordanie et du Liban en situation de vulnérabilité, pour leur permettre de continuer leurs études supérieures au sein de ces mêmes pays hôtes.
Le projet a été officiellement lancé en janvier 2017 et a déjà distribué plus de 201 bourses d'études dans la région car en dépit d'une certaine difficulté pour la mise en place de projets éducatifs à long terme, soutenir les jeunes réfugiés dans la continuation de leurs études est nécessaire, selon les parrains du projet. L'aide apportée aux étudiants par Hopes ne se limite pas aux bourses d'études, mais inclut aussi des formations linguistiques, des structures pour créer des outils de communication et l'organisation d'événements de dialogue politique dans la région. Cette aide multiforme a pour but de permettre aux étudiants déplacés et à ceux en difficulté dans les pays hôtes de s'armer de la meilleure façon pour construire leur avenir.

Source d'espoir
Hopes représente ainsi une source d'espoir pour beaucoup d'étudiants libanais. Zeina, en troisième année à la faculté de géologie de l'UL, s'est félicitée dans un entretien avec L'Orient-Le Jour de l'aide apportée à la communauté hôte « directement ou indirectement ». « Personnellement, je trouve énorme qu'une organisation récompense les efforts des élèves qui font du mieux qu'ils peuvent dans leurs études », confie-t-elle.
Des propos qui font écho à ceux que Mme Lassen a tenus dans son discours, lorsqu'elle a encouragé les élèves « à continuer sur la voie de l'excellence, à toujours travailler plus dur car ce seront eux qui assureront le futur et la reconstruction de leurs pays respectifs ». Pour Carsten Walbiner, les bénéficiaires du programme de bourses d'études « méritent notre plus grand respect et soutien » parce qu'ils ont su se distinguer « en dépit des conditions de vie difficiles dans lesquelles ils vivent, soit en tant que réfugiés syriens, soit en tant que membres de familles libanaises en difficulté matérielle ».
De son côté, Fouad Ayoub a rappelé l'importance de pourvoir une éducation supérieure « à un maximum d'étudiants » car celle-ci « renforce l'être humain et lui garantit un futur à l'abri du besoin ».
Au-delà cependant du problème financier que posent les études supérieures, les étudiants syriens déplacés au Liban doivent aussi se réadapter à un nouveau système éducatif, avec des classes dispensées le plus souvent dans une langue étrangère. Ainsi, pour Nibal, étudiante syrienne en master de littérature anglaise et linguistique à l'Université libanaise, la reprise des études « n'a pas été de tout repos ». « Je suis arrivée au Liban, il y a cinq ans, après avoir obtenu une licence en finances à Damas, mais je n'ai pas pu accéder au niveau master dans cette discipline car les cours étaient enseignés en anglais », raconte-t-elle. Mais cela ne l'avait pas arrêtée. Elle s'est inscrite à la faculté de lettres pour obtenir une licence en littérature et avec l'aide de Hopes, elle accède cette année au master. Elle confie à L'Orient-Le Jour que Hopes lui a « permis de retrouver un certain espoir quant à l'avenir ». « Je peux à présent me concentrer sur mon but. Je veux pouvoir, quand le temps sera venu, rentrer en Syrie et participer à la reconstruction de mon pays à travers des projets éducatifs », affirme-t-elle.

C'est dans une salle comble de l'Université libanaise que des bourses d'études supérieures ont été remises à 144 étudiants libanais et syriens dans le cadre du projet Hopes (Higher and Further Education Opportunities & Perspectives for Syrians – Opportunités et perspectives d'éducation supérieures pour les Syriens). Une cérémonie officielle a été organisée pour l'occasion, en...
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