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Liban

Levée de boucliers contre la visite de Khazaali au Liban-Sud

La tournée sur certains sites à la frontière avec Israël du fondateur et chef de la puissante milice irakienne Assaïb Ahl al-Haq (La Ligue des vertueux), soutenue par l'Iran, Kaïss el-Khazaali, a continué hier à susciter des réactions dans les milieux politiques souverainistes, aussi bien dans le camp loyaliste que dans l'opposition.
« L'apparition d'éléments armés est mauvaise pour l'État, et les forces de sécurité doivent agir de manière décisive dans ce domaine. Celui qui porte une arme doit en payer le prix », a ainsi affirmé hier le Premier ministre Saad Hariri, en réponse à une question. « Nous ne sommes pas dans une république bananière. Nous sommes un État et quiconque enfreint la loi doit payer pour cela », a-t-il indiqué. Le vice-président du Conseil, Ghassan Hasbani, a de son côté estimé dans un entretien à l'agence al-Markaziya que cette visite constitue « une atteinte à la politique de distanciation ». « En tant que Forces libanaises (FL), nous avons appelé les autorités à prendre les mesures nécessaires pour empêcher que cela ne se reproduise (...) », a ajouté M. Hasbani. « Si seulement ceux qui se trouvent chez nous pouvaient suivre l'exemple de Moqtada Sadr qui (en Irak) a donné l'ordre de dissoudre les Brigades de la paix dès la fin de la guerre contre l'État islamique », a pour sa part indiqué le président des FL, Samir Geagea, sur son compte Twitter.
Dans un communiqué à l'issue de sa réunion hebdomadaire à Saïfi sous la présidence de M. Joseph Abou Khalil, le parti Kataëb a pour sa part dénoncé « l'apparition menaçante et provocatrice de milices irakiennes et afghanes au Liban-Sud sous le parrainage du Hezbollah sans autorisation du commandement de l'armée ». Pour le parti, il s'agit d'une « nouvelle atteinte à la souveraineté de l'État et une menace à la stabilité et la sécurité du pays, tandis que le pouvoir politique, à travers toutes ses composantes, joue le rôle du faux témoin », ajoute le communiqué.
Mais la charge la plus forte est venue de l'ancien député Farès Souhaid qui, sur son compte Twitter, a critiqué les bravades du chef de la diplomatie, Gebran Bassil, dimanche au Caire. « Les propos de M. Bassil n'ont aucune crédibilité. Ceux qui font des discours sur l'arabité ne se soumettent pas aux conditions de l'Iran et ne remettent pas leur pays aux gardiens de la révolution iranienne en échange d'un fauteuil à Baabda. L'Iran n'est pas moins hostile qu'Israël, et le Liban, la Syrie et l'Irak en sont témoins », a noté M. Souhaid. Et l'ancien député d'ajouter : « Kaïss el-Khazaali, au Liban-Sud, s'exprime en farsi, et Bassil au Caire en arabe. Il y a une hypertrophie politique que nous allons payer cher. Khazaali est au Liban, le Hezbollah en Irak, Qassem Suleymani en Syrie et les houthis dans la banlieue sud de Beyrouth. Les gardiens de la révolution font tomber les frontières. Quant au gouvernement libanais, il est neutralisé et donne des leçons d'arabité. »

La tournée sur certains sites à la frontière avec Israël du fondateur et chef de la puissante milice irakienne Assaïb Ahl al-Haq (La Ligue des vertueux), soutenue par l'Iran, Kaïss el-Khazaali, a continué hier à susciter des réactions dans les milieux politiques souverainistes, aussi bien dans le camp loyaliste que dans l'opposition.« L'apparition d'éléments armés est mauvaise pour...

commentaires (5)

Cette visite est certes de très mauvaise augure mais c'est la passivité voire la connivence de l'armée et des FSI libanaises qui m'interpellent et me choquent. Après le courageux Premier Ministre Hariri, c'est au tour du Président Aoun et de son gendre M. Bassil de s'exprimer et de s'en indigner. Leur silence est douteux, pour le moins qu'on puisse dire.

Tony BASSILA

14 h 01, le 12 décembre 2017

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Commentaires (5)

  • Cette visite est certes de très mauvaise augure mais c'est la passivité voire la connivence de l'armée et des FSI libanaises qui m'interpellent et me choquent. Après le courageux Premier Ministre Hariri, c'est au tour du Président Aoun et de son gendre M. Bassil de s'exprimer et de s'en indigner. Leur silence est douteux, pour le moins qu'on puisse dire.

    Tony BASSILA

    14 h 01, le 12 décembre 2017

  • Il n'en sortira que par la force des baillonettes . Ahlann wa sahlann grand résistant.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 09, le 12 décembre 2017

  • OU EST LE CHEF DE L,ETAT SUPPOSE ETRE LE GARANT DE LA DISTANCIATION ET DES ACCORDS DE PARIS ? POURQUOI SE TAIT-IL ? QUELS INTERETS LE LUI IMPOSENT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 45, le 12 décembre 2017

  • WoW Farès Souhaid ce déchaîne

    Bery tus

    07 h 21, le 12 décembre 2017

  • La visite - en tenue militaire, de surcroît - du milicien irakien, n'est pas seulement une atteinte à la politique de distanciation (le Hezbollah se défend en faisant remarquer qu'elle avait eu lieu avant la déclaration gouvernementale), mais un défi à la souveraineté nationale. Le fait qu'il ne se soit trouvé aucun gendarme ou militaire libanais pour arrêter cet homme en situation illégale, montre bien (s'il en était encore besoin) que la seule loi appliquée ici est celle, non de l'Etat libanais, mais du Hezbollah.

    Yves Prevost

    07 h 19, le 12 décembre 2017

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