Des finales de Ligue des champions (C1) avant l'heure ? Avec le Barça, le PSG et les gros clubs anglais dans le pot 1, et le Real Madrid ou la Juventus dans le pot 2, le tirage au sort des 8es de finale peut réserver de grandes affiches, aujourd'hui à Nyon, siège de l'UEFA en Suisse.
Real Madrid-PSG, Bayern Munich-Barça ou Juventus-Manchester City ? Les habituels chocs du printemps deviennent possibles dès le mois de février ! Pourquoi ? Tout simplement parce que avec le Real Madrid, Chelsea et le Bayern, trois des quatre derniers vainqueurs de l'épreuve, accompagnés par la Juventus, finaliste malheureuse des éditions 2015 et 2017, le niveau du 2e chapeau est très relevé cette saison. Il y aura donc du chaos dans l'air au moment du très attendu tirage au sort, où tous les 1ers de groupe voudront éviter les poids lourds et tomber plutôt sur des équipes plus faibles sur le papier comme Séville, Bâle, le Shakhtar Donetsk ou le FC Porto. Et ce même si un clásico Real-Barça n'est pas possible, tout comme un duel entre deux mastodontes de Premier League, en raison de la règle stipulant qu'aucune équipe ne peut affronter une autre formation issue du même championnat ou de son groupe.
Par exemple, Chelsea, qui ne peut affronter ni les autres clubs anglais (Tottenham, Manchester City, Manchester United, Liverpool) ni l'AS Rome, n'aura que trois adversaires possibles : le Barça, Besiktas et... le PSG, déjà croisé trois fois lors des quatre dernières éditions. À l'inverse, les clubs non anglais auront sur le plan statistique pas mal de chances de devoir traverser la Manche pour disputer leur prochain match européen à l'extérieur, en février ou mars prochain, en raison de la présence record des représentants de Premier League. Les 2es de groupe comme le Real, qui vise un triplé historique, ou le Bayern verraient d'un bon œil un adversaire tel que Besiktas (qualifié à ce stade pour la première fois de la C1 nouvelle formule), voire l'AS Rome. Mais le club turc apparaît comme un tirage piège avec ses bonnes individualités (Pepe, Quaresma, Babel, Talisca, Tosun) et son ambiance de feu à domicile, tandis que la Roma a su s'extirper d'un groupe où figuraient Chelsea et l'Atlético Madrid, double finaliste de la Ligue des champions (2014 et 2016).
Dans l'Europa League (C3), l'Atlético Madrid et Arsenal, favoris au titre, voudront éviter Naples, épouvantail du 2e chapeau, lors du tirage au sort des 16es de finale, aujourd'hui à Nyon également. La probabilité est infime, mais l'Atlético, reversé en C3, ou encore Arsenal, seul club de la puissante Premier League encore en lice, peuvent voir leur aventure européenne être sérieusement compromise en cas du tirage « Naples » !
Le club italien, lui aussi reversé en C3 après avoir terminé 3e de son groupe en C1, fait ainsi donc figure de rare épouvantail du chapeau 2, dans lequel on compte également le Borussia Dortmund, en pleine crise sportive, ou le Celtic Glasgow. Puisque les équipes du même groupe ou du même championnat ne peuvent se rencontrer, un duel italo-italien entre le Milan AC (ou la Lazio Rome) et Naples n'est pas possible. Les favoris du chapeau 1 devront également faire attention à Lyon, demi-finaliste la saison dernière mais incapable de finir 1er de sa poule devant l'Atalanta Bergame, qui rêve d'atteindre la finale prévue dans son stade le 16 mai prochain.
Les autres équipes en provenance de la C1 comme le Sporting Portugal, le RB Leipzig ou le CSKA Moscou, et les autres spécialistes de la C3 comme l'Athletic Bilbao, Villarreal ou Braga chercheront encore à éviter les longs déplacements chez Astana ou le Spartak Moscou. À l'inverse, le Viktoria Plzen semble être sur le papier l'adversaire le moins compliqué du chapeau 1, même s'il aura l'avantage de jouer son match retour à domicile. Enfin, à la suite d'une décision prise par le comité exécutif de l'UEFA, le Dynamo Kiev n'affrontera pas une équipe russe au prochain tour.
Source : AFP
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