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Auto - Transports – Environnement

Moins de voitures en ville : la recette choc de Singapour

À Singapour, la licence exorbitante pour avoir le droit de circuler, dite Certificate of Entitlement (COE), rend les voitures hors de prix. Une berline de moyenne gamme y coûte environ six fois plus qu’aux États-Unis. Roslan Rahman/AFP

Dans la bataille contre la voiture en ville, Singapour contrôle le nombre d'automobiles autorisées à circuler sur son espace limité en exigeant le paiement d'une licence exorbitante par véhicule. Le pays dépense, par ailleurs, des millions de dollars singapouriens dans les transports en commun. Frapper l'automobiliste au portefeuille, avec un « droit de circuler » qui hausse considérablement le coût d'une berline de moyenne gamme, a fait ses preuves dans la ville-État d'Asie du Sud-Est. La circulation y est relativement fluide comparé à d'autres métropoles de la région aux embouteillages monstres, comme Djakarta (capitale de l'Indonésie) ou Manille (capitale des Philippines).
L'obligation draconienne consistant à posséder une licence hors de prix – Certificate of Entitlement (COE) – est toutefois de plus en plus critiquée, en raison des embouteillages aux heures de pointe et d'une forte augmentation des prix des voitures après le gel par les autorités du nombre total d'automobiles autorisées à circuler, auxquels s'ajoutent des pannes récurrentes dans les transports en commun. Actuellement, l'achat d'une licence coûte près de 50 000 dollars de Singapour (36 421 dollars US), ce qui porte le prix d'achat d'une Toyota Corolla à 114 000 dollars de Singapour (84 592 dollars US). La voiture peut coûter encore plus cher dans la mesure où le prix du COE varie en fonction de la demande. Ainsi, en 2013, la licence culminait à 95 000 dollars de Singapour (70 493 dollars US), portant alors le prix de la même voiture à 159 000 dollars de Singapour (117 489 dollars US), environ six fois plus qu'aux États-Unis à l'époque.
Malgré ce coût très élevé des voitures, beaucoup d'habitants de la ville-État – où résident de nombreux millionnaires et de riches expatriés – en possèdent une. Environ 600 000 véhicules privés y sont en circulation, un nombre élevé pour un réseau routier limité. Le COE est valable dix ans, après quoi il doit être renouvelé ou la voiture retirée de la circulation. Et outre, le coût de la licence, des péages sont actionnés sur certaines routes lorsque le trafic est dense. Par ailleurs, Singapour a jusqu'ici peu promu la voiture électrique, contrairement à Hong Kong (centre financier rival), privilégiant donc les transports en commun. Un service d'autopartage de véhicules électriques doit cependant y être lancé ce mois-ci par BlueSG, une filiale du groupe français Bolloré.
Source : AFP

Dans la bataille contre la voiture en ville, Singapour contrôle le nombre d'automobiles autorisées à circuler sur son espace limité en exigeant le paiement d'une licence exorbitante par véhicule. Le pays dépense, par ailleurs, des millions de dollars singapouriens dans les transports en commun. Frapper l'automobiliste au portefeuille, avec un « droit de circuler » qui hausse...

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